Du sifflet d’un célèbre arbitre français sort toute une gamme de notes aiguës ou graves dans la palette des sentiments humains qui atteignent leur but en étant parfois hors-jeu. La liberté guide nos pas. Nous avons enfourché ceux d’auteurs qui savent prendre les chemins de traverse pour sortir du sillon tracé. Parfois étonnant !
« Enfin libre » de Tony Chapron
Quand un arbitre retrouve enfin le droit de parler et de sortir des clous cela donne une tranche de vie à déguster comme un gâteau un jour d’anniversaire. Tony Chapron, l’un des meilleurs arbitres de foot français raconte sa vie sur les terrains dans l’univers digne d’un thriller tant les intérêts financiers sont nombreux.
L’homme en noir va plus loin qu’un simple constat en donnant d’utiles pistes de réflexions. Il revient aussi sur l’épisode du match Nantes – PSG lors de son tacle-réflexe malheureux qui sonnera l’heure de la retraite un brin anticipée. Vous aimez le foot ou vous le détestez, il faut lire le livre bien écrit et très décapant qui va vous plonger dans le cœur du foot business.
Tony Chapron, 304 pages, 19 euros, paru le 7 novembre, Arthaud.
« Le jour où tu es né une deuxième fois »
d’Elizabeth Tchoungui
Le doux regard d’une maman vis à vis de son fils Alexandre classé à 9 ans comme autiste Asperger : un amour de relation fusionnelle mais aussi une réflexion sur la maladie et le regard des autres pour un combat de tous les jours.
Le livre fort ne fait pas dans le misérabilisme mais pose un regard attendri sur la possibilité d’aller plus loin en luttant avec le peu d’armes disponibles pour aller vers la lumière tant attendue au niveau émotionnel, principal défi d’un enfant Asperger. C’est un bien beau livre écrit avec les yeux de l’amour par la journaliste, présentatrice de télévision et écrivaine.
Mon fils, mon guerrier, mon sauveurpar Elizabeth Tchoungui, 220 pages, 19 euros, paru le 14 novembre, Flammarion.
« L’art de ralentir » de Véronique Aïache
Comment ralentir la course du temps ? Le petit livre qui touche juste va vous faire prendre conscience de la nécessité de ralentir le cours des choses, de la vie qui file avec la peur de passer à côté de l’essentiel. Les remèdes existent et sont parfois simples pour lever le pied afin de profiter de chaque minute qui s’égrène.
Il y a beaucoup de bon sens dans l’ouvrage plus qu’utile pour souffler entre deux courses trépidantes. Vous apprendrez en dévorant les conseils basiques à voir la vie avec d’autres yeux bien avant l’heure de la retraite.
Pour prendre le temps de vivre, Véronique Aïache, 224 pages, 9,90 euros, paru le 24 octobre, Flammarion.
« Tout ce qui nous répare » de Lori Nelson Spielman
Voici le retour tant attendu de l’auteur du grand succès « Demain est un autre jour » vendu dans 20 pays. Une nouvelle fois, l’optimisme a le vent porteur dans la douce comédie tendre certes mais aussi avec un humour bien senti qui donne une véritable légèreté aux rêves de jeunesse qui tendent à s’envoler bien loin à l’âge adulte. Mais comment faire la paix avec son passé qui hante tant le cerveau pour aller chercher la paix et la sérénité tant attendue, voilà la ligne tracée par la talentueuse Lori Nelson Spielman.
Traduit de l’anglais par Laura Derajinski, 478 pages, 21 euros, paru le 18 octobre, Cherche midi.
« Le cri du mort courant » de Marcel Audiard
Quand un ancien psychiatre découvre les vertus de l’écriture on entre beaucoup plus facilement dans les contours du cerveau humain. Le thriller romanesque qui a son propre style donne une vraie profondeur aux acteurs qu’ils soient flics ou voyous. Il y a une palette de sentiments qui surgissent dans la toile des sentiments. Une certaine légèreté dans un univers parfois obscur mais dont la lumière jaillit par le biais de personnages hauts en couleurs, une toile de maître où chacun tisse son propre chemin.
384 pages, 18 euros, paru le 25 octobre, Cherche midi.