« Rugby 2018, le Livre d’or »
C’est la bible du rugby distillée chaque année par la référence suprême, Jean Cormier dont la plume experte sévit depuis 30 ans pour bichonner ce Livre d’Or. On revient bien entendu sur la dernière saison avec les Castrais qui ont raflé le bouclier de Brennus face aux gros clubs. Le livre se promène avec bonhomie sur tous les hémisphères avec des plongées dans le passé, comme les quatre glorieuses de Spanghero, le magnifique texte sur Lucien Mias et toute l’actualité du rugby… de quoi transformer un essai une nouvelle fois réussi.
Jean Cormier, 152 pages, 24,90 euros chez Solar.
« Le malheur du bas »
C’est un premier roman remarqué par Inès Bayard qui décortique presque au scalpel la vie conjugale par le biais du viol. Pas facile de rester dans les clous tant le sujet peut devenir un point sensible. La plume de la jeune écrivaine de 26 ans est à la fois poignante mais ciselée, tant par le fond parfois suffoquant que par la forme bien construite, et prenante comme un roman profondément humain.
Inès Bayard, 268 pages, 18,50 euros, Albin Michel.
« L’ Unité alphabet »
L’école scandinave possède un vrai savoir-faire dans la délicate mission du thriller. Jussi Adler-Olsen en est l’un des maîtres en la matière. Le roman possède un suspense insoutenable parfois chancelant et une plongée glaçante et obsédante dans les affres de la mémoire où les médecins allemands infligeaient d’atroces traitements à leurs cobayes. L’histoire rebondit à l’occasion des JO de Munich où les vieux démons vont ressurgir. Le triller s’emballe, le cœur du lecteur aussi.
Jussi Adler-Olsen, 631 pages, 22,90 euros, sorti le 6 septembre, Albin Michel.