Transport ► Le boeing hypersonic pourrait relier New-York à Londres en deux heures

Boeing se lance dans la fabrication d’un appareil destiné à des vols commerciaux. La compagnie envisage de faire voyager ses passagers autour du globe à cinq fois la vitesse du son. Reste à à la compagnie de décider si le jeu en vaut la chandelle.

Boeing affirme que l’avion pourrait transporter ses passagers n’importe où sur la planète en seulement tris heures. Avec une vitesse maximum qui dépasserait les 3800 miles par heure, autrement dit 6174 km/h à une altitude de 28,9 km. Le voyage de New-York à Londres, par exemple, ne prendrait que 120 minutes. Pour le moment, il prend aux environs de sept heures.

Ce n’est pas tout à fait pour demain mais presque : l’avion ne devrait cependant pas réaliser ses premiers vols commerciaux avant vingt ou trente ans. L’ambitieux projet de Boeing a été dévoilé cette semaine à Atlanta (Etats Unis), à l’occasion d’une conférence de l’American Institute of Aeronautics and Astronics (AIAA), en même temps qu’une maquette de l’appareil qui deviendrait alors le successeur du célèbre Concorde, encore jamais égalé.

L’avion, qui sera conçu en titane pour supporter les fortes températures, devrait avoir la carlingue la plus lisse possible pour un meilleur aérodynamisme. Pour cela, plus de hublots mais des écrans qui diffuseront les images de l’extérieur en direct. Une construction qui prendra plusieurs années avant que le projet ne puisse voir le jour. « Nous sommes enthousiastes quant au potentiel de la technologie hypersonique et ses possibilités à relier le monde plus vite qu’il ne l’a jamais été… Boeing s’appuie sur six décennies de travail dans la conception, le développement et le vol de véhicules hypersoniques expérimentaux, ce qui fait de nous la société idéale pour diriger les efforts visant à commercialiser cette technologie dans le futur », a affirmé Kevin Bowcutt, directeur de la recherche et de la technologie hypersonique chez Boeing.

Pour que la surface de la carlingue soit la plus lisse possible, l’avion ne disposera pas de hublots. Ces derniers seront remplacés par des écrans qui diffuseront en direct la vue extérieure et qui permettra aux passagers d’admirer « la courbure de la Terre et le vide spatial ».

La compagnie Boeing doit encore décider si le coût élevé des voyages hypersonic en valent la peine.

Concurrence féroce dans le supersonique

Plusieurs entreprises se livrent une véritable bataille pour s’imposer sur le marché des avions supersoniques. Le constructeur aéronautique Boom travaille actuellement sur un avion capable de relier Londres à New York en 3 h 15. Face à lui, l’entreprise HyperMach AeroSpace poursuit dans la discrétion son projet d’avion supersonique capable de voler à Mach 5. Les premiers essais sont prévus pour  2025.

De son côté, Spike Aerospace a déjà effectué les essais de son silencieux Spike S-512 Quiet Supersonic en octobre 2017. L’entreprise vise une commercialisation dès 2023. Enfin, la  Nasa s’est elle-même vue attribuer des fonds pour développer son propre avion supersonique capable de faire un Paris-New York en 4 h 30.

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