La résiliation du contrat « Autoli’ Vélib’ Métrolope (SAVM) a été votée hier, vendredi 22 juin. Le groupe Bolloré, qui avait signé le contrat avec le syndicat regroupant une centaines de communes franciliennes adhérentes, a décidé de mettre fin à celui-ci.
Le contrat qui avait commencé en 2011 et devait s’achever en 2023 fait s’arrêter purement et simplement le service gratuit. La décision est venue du groupe Bolloré en réaction à ce que le SAVM, et plus particulièrement le maire de Paris, Anne Hidalgo, ont choisi de refuser de procéder au versement d’une compensation financière réclamée par Bolloré. Ce dernier demandait en effet au SAVM de prendre en charge 233 millions d’euros d’un déficit structurel de 293 millions sur toute la durée du contrat.
Les élus locaux ont demandé « un arrêt progressif » du service Autolib’ à horizon de fin juillet « afin de prendre le temps de bien informer les usagers et que le groupe Bolloré reclasse ses 254 salariés ».
Côté Bolloré, le groupe a proposé « que le système pour les abonnés se termine le 31 juillet et que tout disparaisse le 31 août », selon un porte-parole. Ils retireront « tout ce qui (leur) appartient, c’est-à-dire les voitures », a précisé le porte-parole. Le groupe a précisé avoir le « souci de poursuivre le service pour les abonnés et pour les salariés » afin « qu’ils aient un temps pour se remettre du contrecoup ».
La décision sur la date d’arrêt définitif « (devrait) intervenir lundi », ont affirmé les élus locaux.
Catherine Baratti-Elbaz, présidente du syndicat, estime que « le coût de la résiliation est estimé à moins de 100 millions d’euros, et porte essentiellement sur le rachat des bornes de rechargement installées par Bolloré dans les stations Autolib ». Le syndicat et la mairie de Paris ont également déclaré qu’ils allaient désormais travailler à la mise en place de nouveaux services d’autopartage, comme des offres en « free floating » émanant d’acteurs privés.
Les places de stationnement que les Autolib’ vont libérer seront réservées dès la fin du service aux propriétaires de voitures électriques. Les bornes de recharge seront elles aussi accessibles.