La journée anti-plastique, c’est aujourd’hui, samedi 2 juin. La mobilisation est programmée dans des enseignes de grande distribution dans des villes de plusieurs pays. Une seconde journée est prévue, mardi 3 juillet.
Les clients sont invités à faire leurs courses, à passer en caisse puis à laisser tous les plastiques d’emballage dans des caddies installés à l’entrée. Ça se passera dans deux supermarchés de la capitale : le Carrefour du centre commercial Bercy 2 dans le Sud-Est de Paris (2e étage), entre 9 et 12 heures, et le Monoprix de Montparnasse, entre 13 et 15 heures.
La pollution occasionnée par la prolifération des sacs en plastique et surtout par leur abandon au gré des vents et des courants, menace de nombreuses espèces animales. Le « huitième continent » représente fidèlement l’ampleur des dégâts causés dans la nature par la source de pollution.
Le Centre national d’information sur les déchets (Cniid) a, à de nombreuses reprises, attiré l’attention du public sur la nécessité d’une modification en profondeur des habitudes de consommation : « Il ne s’agit plus aujourd’hui de produire davantage de déchets recyclables, mais bel et bien de produire globalement moins de déchets et gérer autrement les déchets existants ».
Entre 1960 à 2000, le tonnage d’ordures ménagères produit a doublé.
La croisade contre l’utilisation des sacs plastiques entre symboliquement dans la logique de réduction des déchets.
Les sacs en plastiques présentent en effet le double désavantage d’être extrêmement peu biodégradables et de se disperser particulièrement facilement au gré des vents et des courants marins. Ils pourraient assez facilement être remplacés par des sacs réutilisables et recyclables, voire par des emballages papier même si ces derniers ne sont pas une panacée.
Samedi 2 juin, plusieurs enseignes de grande distribution de Paris, Hyères, Le Mans, Lille, Nouméa, Montaigu, Quimper, Strasbourg ou Toulouse seront le théâtre d’une série de « Plastic attacks », des actions qui promeuvent une réduction substantielle de l’utilisation des plastiques à usage unique et le suremballage. Des opérations similaires sont également programmées, le même jour, dans plus de cinquante villes du monde, et se déclineront à d’autres dates tout au long de l’été.
Le mouvement Plastic attack gagne du terrain. Il a vu le jour le 27 mars, à Keynsham (Royaume-Uni), une ville de 16 000 habitants proche de Bristol. Vingt-cinq clients s’étaient donné rendez-vous dans leur supermarché habituel pour faire leur shopping. Une fois passés à la caisse, ils ont dégainé ciseaux et cutters afin de libérer leurs achats des emballages inutiles, qu’ils ont ensuite déposés dans des chariots vides devant le magasin. Trois chariots ont été remplis. Diffusée sur les réseaux sociaux, la vidéo de leur action est devenue virale avec près de 17 millions de vues.