La rougeole prend de l’ampleur en France et le phénomène inquiète les autorités sanitaires. Avec 913 cas de rougeole depuis novembre et une progression de 46% sur les trois dernières semaines, le niveau 2 du dispositif de gestion de crise du ministère de la Santé a été activé, mercredi 14 mars.
L’alerte permettra aux agences régionales de santé de mener des actions d’incitation à la vaccination car les Français ne sont pas assez vaccinés… Il s’agit ainsi à nouveau d’une histoire de vaccins…
Le dernier mois, un tiers de cas de plus que sur les trois mois et demi précédents ont été enregistrés. L’un d’entre eux, à Poitiers, a été fatal début février à une jeune femme de 32 ans, « jamais vaccinée ».
Il apparaîtrait que près de neuf cas de rougeole sur dix sont survenus chez des personnes pas ou incomplètement vaccinées (qui n’ont eu qu’une seule des 2 injections nécessaires). La maladie se déclare beaucoup chez les moins de 1 ans, car ils ne sont pas du tout protégés. Les cas chez l’adulte sont plus graves et conduisent à une hospitalisation une fois sur deux.
La tendance actuelle « nous fait craindre une épidémie d’ampleur importante comme celle que nous avons observée en France entre 2008 et 2012 », a déclaré à la presse le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon. Pour l’instant on est encore loin des 24 000 cas enregistrés à cette époque-là, dont près de 15 000 rien qu’en 2011. Cependant « la seule protection efficace, à savoir la généralisation du vaccin, manque toujours », selon les autorités.
[⏯ Conférence] Epidémie de #Rougeole : point de situation https://t.co/8oNIDaWoza
— MinSolidaritésSanté (@MinSoliSante) 14 mars 2018