Le Propecia, remède contre la calvitie, fait à nouveau parler de lui, et pas en bien, dans un rapport de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament). Le gendarme français du médicament alerte les médecins comme les patients sur les effets indésirables du produit.
La substance sur laquelle les yeux se braquent est le finastéride. Il est commercialisé sous le nom de Propecia ® pour lutter contre la calvitie (dosage à 1 mg par comprimé) et sous le nom de Chibro-Procar ® en cas d’hypertrophie bénigne de la prostate (comprimés à 5 mg). Il s’agit d’une molécule anti-androgène : elle va agir sur le métabolisme de la testostérone en réduisant le taux de dihydrotestostérone au niveau du follicule pileux.
L’irréversibilité de l’impuissance engendrée par la prise du médicament est pointée du doigt aux Etats-Unis. Dans la plupart des cas, ces troubles cesseraient à l’arrêt du traitement. Mais pour certains patients, l’impuissance s’avère irréversible, même après très peu de prises ou un traitement à très faible dose…
Le problème n’est pas nouveau. En 2011 déjà, une étude publiée dans The Journal of sexual medicine avait permis de constater que les troubles sexuels sous Propecia ® pouvaient persister à l’arrêt du traitement.
Si les doutes concernant la molécule finastéride ressurgissent aujourd’hui, c’est que l’ANSM a lancé une alerte. « Il faut surveiller le risque de dépression et d’idées suicidaires » indique l’agence dans une fiche d’information publiée le 26 octobre et précise : « Tout changement d’humeur doit conduire à une interruption du traitement et à une surveillance ».