Santé ► Journée de l’AVC, un ancien élu de Pomponne témoigne : « J’avais 29 ans »

La journée de la prévention des accidents vasculaires cérébraux (AVC) aura lieu demain. Julien Gaillard, ancien élu à Pomponne, a été victime d’un AVC le 14 septembre 2014, lors d’un match de football à Claye-Souilly. Il avait 29 ans. Le diagnostic des médecins a été laborieux. Il raconte.

Trois ans après son AVC, Julien Gaillard ne peut plus jouer au football et doit se prêter régulièrement à des examens médicaux ainsi qu’à des séances de kinésithérapie pour la marche. Il aimerait pouvoir reprendre le sport.

Le 14 septembre 2014, le joueur de foot a fait un malaise sur le terrain quelques minutes avant la fin de la première mi-temps. « Les pompiers de Claye sont arrivés rapidement et m’ont transporté à l’hôpital de Meaux » explique Julien.

Les médecins avaient diagnostiqué

un « malaise vagual »

Les médecins ont, dans un premier temps, pensé à un « malaise vagal », comme ils disent souvent. Ils l’ont laissé sortir dès le lendemain, malgré l’urgence médicale que représente l’AVC, à condition qu’il soit correctement diagnostiqué. En rentrant chez lui, l’état de santé de Julien a empiré. « Les maux de tête s’intensifiaient et j’avais du mal à marcher. Je suis retourné à l’hôpital le lendemain » se souvient-il. Les médecins lui ont alors fait passer un scanner et ont finalement identifié un AVC. Julien a été placé en soins intensifs et a reçu le traitement médical adapté. « Un AVC à 29 ans n’est pas du tout courant » insiste Julien qui espère alerter et peut-être sauver des vies par son témoignage. Il a aussi décidé de s’engager dans la prévention des AVC.

Pour Julien, sa jeunesse et son moral lui ont permis « de se remettre plus vite » : « Je suis un hyperactif et je ne supportais pas de rester dans une chambre à ne rien faire ». 

Depuis son accident, l’ancien collaborateur successivement des maires de Bussy-Saint-Georges, de Roissy-en-Brie et de Montévrain, a démissionné du conseil municipal de Pomponne, déménagé à Saint-Germain-sur-Morin et travaille maintenant dans un grand ministère à Paris. Il est aussi devenu entraîneur de foot à Crécy-la-Chapelle. « Il a fallu que je me ménage et désormais, je prends les choses, les unes après les autres et je m’occupe plus de ma famille » précise celui qui ne comptait pas ses heures au travail.

150 000 AVC chaque année

Selon les chiffres du ministère de la Santé, les accidents vasculaires cérébraux touchent chaque année près de 150 000 personnes en France. Si les risques augmentent avec l’âge et les modes de vie, des cas d’AVC ont été recensés chez les jeunes adultes et même chez les enfants. L’AVC de Julien a été provoqué par la formation d’un caillot après la dissection de l’artère vertébrale. Le sang coagulé s’est ensuite coincé dans le cervelet. « J’avais mal au cou et j’ai d’abord pensé à un torticolis » se rappelle t-il.

De manière générale, l’apparition brutale de signes d’alerte permet de détecter un AVC :

  • un engourdissement du visage : impossibilité de sourire, la lèvre est tombante d’un côté ;
  • une perte de force ou un engourdissement du membre supérieur (impossibilité de lever le bras) ;
  • un trouble de la parole : difficulté à parler ou à répéter une phrase ;
  • une difficulté à comprendre son interlocuteur ;
  • un engourdissement ou une faiblesse de la jambe ;
  • une perte soudaine de l’équilibre : instabilité en marchant, comme en cas d’ivresse ;
  • un mal de tête intense, brutal et inhabituel ;
  • un problème de vision, même temporaire : perte de la vue d’un œil ou vision double.

Le patient doit être prise en charge rapidement car les lésions peuvent devenir irréversibles.