La recette du sancocho comporte des tubercules ou plantes racines qui, en Amérique du Sud, ne sont pas seulement utilisées pour leurs qualités gustatives mais également pour leur bienfaits sur la beauté, voire sur la santé : le yucca, par exemple, qu’on retrouve dans les salons français se mange… uniquement cuit.
La plante de yucca est un arbuste de la famille des euphorbiacées qui a des racines sous forme de tubercules. Elle aime les endroits chauds et secs. On en trouve en abondance au Panama. Il en existe plusieurs variétés, dont le manioc qui est plus doux et qui sert à fabriquer le tapioca.
Le yucca est pauvre en matière grasse et surtout il ne contient pas de gluten. Cependant, le yucca ne doit jamais être consommé cru : il contient un poison redoutable qui disparaît avec la cuisson.
Dans le sud-ouest des Etats-Unis et plus particulièrement dans le désert du Mojave, on le surnomme le pharmacien de la Vallée de la mort. Pour les Indiens du sud-ouest, le yucca était une ressource essentielle. Ils mangeaient ses fruits, utilisaient ses feuilles pour produire une sorte de savon ou pour fabriquer des cordages et des tapis. Ils employaient sa racine pour soigner leurs blessures et apaiser leurs douleurs.
Ce serait un antibiotique naturel, un remède pour les intestins, il réduirait les inflammations internes grâce à ses saponides avec une action bénéfique sur toutes les maladies en « ite » : arthrites, mais aussi colites, diverticulites…
Il réduirait aussi le cholestérol, diminuerait les risques du cancer du colon, selon une étude menée récemment à l’université de Toronto, au Canada. Tout cela est à prendre avec précaution évidemment et avec avis médical.
On trouve la plante et la racine d’igname aussi bien en Afrique, en Asie qu’au Panama. La racine est riche en amidon et est connue pour ses vertus médicales : Les femmes s’en servaient dans le temps au moment de la ménopause.
On dit que cette plante calme les symptômes les plus connus de la ménopause : suées, douleurs au bas ventre…
La racine de otoe, connue sous le nom de malanga dans d’autres pays, pousse essentiellement dans les Caraïbes et est très appréciée par les panaméennes : elle contiendrait de l’acide hyaluronique, de la vitamine B et C et plusieurs minéraux pour aider à combattre les rides.
D’autre part, le malanga aiderait à stabiliser la pression artérielle. Manger des aliments riches en potassium aide au contrôle de la pression artérielle en réduisant les effets du sodium, selon l’American Heart Association, et il est recommandé d’absorber 4 700 milligrammes de potassium par jour provenant des aliments. Avec 320 milligrammes dans une portion de 1/3 tasse, le malanga peut vous aider à répondre aux besoins de votre quotidien en potassium et aider au contrôle de la pression artérielle. Un régime élevé en potassium n’est pas sain pour tout le monde, cependant. Les personnes âgées et les personnes atteintes de maladie rénale devraient s’adresser à leur médecin avant de faire monter leur apport.
Le malanga serait également bon pour l’intestin et comme substitut aux produits contenant du gluten.