TF1 a reçu l’accord du CSA pour insérer des publicités dans les journaux télévisés. La nouvelle est arrivée mercredi 19 juillet.
TF1, la chaîne qui appartient au groupe Bouygues, réclamait au CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) de pouvoir insérer une page publicitaire dans ses deux journaux télévisés de 13 et 20 heures. Le gendarme de l’audiovisuel indique « qu’un décret de 1992 qui fixe le régime général des messages publicitaires, autorise les coupures publicitaires pour les journaux télévisés d’une durée supérieure à 30 minutes ».
Jusqu’à présent, « toutes les autres chaînes de télé y avaient droit sauf TF1 » a déclaré Nathalie Sonnac, membre du collège du CSA. Cependant, aucune chaîne privée n’a de journaux aussi long…
Les chaînes concurrentes ne voient pas les choses d’un bon œil et craignent des pertes de revenus publicitaires importantes, estimant qu’il n’y a pas eu d’études d’impact avant décision.
D’après Les Echos, « les concurrents de TF1 estimaient que l’impact se situerait entre 30 et 80 millions, tout en reconnaissant que 50 millions était la prévision la plus raisonnable, selon eux. Pour eux cependant, ce chiffre n’est pas du tout indolore puisqu’il s’agit de marge supplémentaire pour TF1 potentiellement à leur détriment, et ce dans un contexte où les chaînes TNT sont presque toutes en pertes et sont très peu à dégager plus de 50 millions de chiffre d’affaires ».
Les Echos rapportent également qu’en contrepartie de l’autorisation, « le Conseil a fait acter des modifications dans la convention [de TF1] », dit le communiqué du CSA. Elles portent sur la représentation des femmes à l’écran avec un objectif de parité pour la présence d’expertes sur les plateaux de télévision; le renforcement des stipulations relatives à la dignité des personnes et à la lutte contre les stéréotypes, notamment dans les émissions de jeux et de divertissement; la mention de programmes en faveur d’une alimentation et d’une activité favorables à la santé; l’actualisation des engagements concernant la société française et leur évaluation en fonction du baromètre de la diversité du CSA et enfin le renforcement des stipulations relatives à l’audiodescription ».