Les pâtisseries sans sucre spécialement dédiées aux diabétiques gagnent du terrain en France. La capitale en compte déjà trois. Le concept est en train de séduire un public plus large, désireux de traquer le sucre dans l’alimentation. Relaxnews a rencontré Alixe Bornon, la fondatrice de la pâtisserie les « Belles envies », qui vient d’ouvrir une seconde adresse parisienne au marché Poncelet, dans le XVIIe arrondissement.
Ce n’est pas parce qu’on est diabétique que l’on ne peut pas se faire plaisir en dégustant des desserts. Tel est le crédo d’Alixe Bornon, diabétique depuis l’âge de 13 ans, et désormais proche de la trentaine, qui a lancé, en 2016 à Paris, le concept des « Belles Envies », une pâtisserie sans sucre qui s’adresse spécifiquement aux 4 millions de diabétiques que compte la France.
Après une année florissante, la jeune femme vient d’ouvrir une seconde boutique au cœur du marché Poncelet dans le XVIIe arrondissement, à quelques mètres de la toute dernière adresse du chef Cyril Lignac.
Ici, les gourmandises promettent 40% de calories de moins qu’une pâtisserie classique, mais garantissent surtout aux personnes diabétiques des produits dont l’index glycémique (IG) ne franchit pas la barre des 25 et ne font donc pas grimper le taux de sucre dans le sang.
Pour réussir ce challenge, la jeune entrepreneuse s’est entourée de Louis Taine, un jeune pâtissier qui a fait sa formation chez les Compagnons du devoir, et d’un médecin nutritionniste pour valider scientifiquement les recettes. Sur chaque pâtisserie, tablette de chocolat ou biscuit, est indiqué précisément l’index glycémique.
Depuis la rue, la boutique affiche d’ailleurs un logo IGC (à faible index glycémique) en grand, afin que les personnes diabétiques identifient plus facilement la boutique.
« Pour remplacer le sucre blanc (le saccharose), nous utilisons du sucre de coco, des fruits de saison et des farines non raffinées comme la farine de coco, de lupin ou des farines complètes, mais pas d’édulcorants », explique Alixe Bornon. Le sucre de coco par exemple présente un index glycémique de 35 contre 95 pour le sucre classique.
L’index glycémique (IG) des pâtisseries ne franchit pas la barre des 25 et ne fait donc pas grimper le taux de sucre dans le sang.
© Les Belles Envies
La fameuse tarte au citron, l’un des classiques les plus sucrés, qui affiche 70 grammes de sucre environ atteint ici les 7 grammes. Parmi la gamme des « incontournables », on peut se régaler de pâtisseries de saison comme la tartelette fruits rouges balsamique, l’entremet marguerite passion ou le yuzu mandarine. Deux pâtisseries sans gluten, le finger composé d’une ganache en chocolat et le galet coco ananas à base de farine de coco, devraient ravir les malades coeliaques.
Désireux d’offrir de nouvelle collection de gâteaux chaque saison, les Belles Envies envisage de sortir une nouvelle gamme de pâtisseries à l’automne. Le prix varie de 4,50 € à 6,50 €.
Après « Chez Eugène », la première pâtisserie pour diabétiques à avoir ouvert ses portes à Paris près de la Porte de Champerret (XVIIe arrondissement), la capitale compte désormais trois adresses de ce type.
Faut-il y voir une tendance qui pourrait s’emparer de l’ensemble des Français soucieux de réduire leur consommation de sucre ? À en croire Alixe Bornon, les personnes qui franchissent la porte de sa boutique sont aussi des adeptes d’alimentation équilibrée et des sportifs en recherche de produits non raffinés, soucieux de leur santé.
Selon une récente étude Opinionway, 52% des Français consommeraient moins de sucre.