C’est un pas de géant que le travail du dimanche vient de franchir. Plus de 120 enseignes de l’habillement vont pouvoir ouvrir le dimanche, après la signature d’un accord avec les partenaires sociaux du commerce succursaliste sur la dérogation au repos dominical dans le cadre de la loi Macron s’appliquant dans les zones touristiques internationales.
L’accord a été signé entre la fédération des enseignes de l’habillement, la CFDT et la CFTC. Il concerne 120 000 salariés et 22 000 points de vente d’enseignes comme H&M, Kiabi, Célio, et sera applicable à compter du 1er août.
L’accord prévoit le doublement de la rémunération des heures effectuées le dimanche, un repos compensateur rémunéré pour les heures supplémentaires, et s’appuie sur le principe du volontariat réversible et la possibilité d’y renoncer ponctuellement en cas d’indisponibilité. Un plafond a été fixé à vingt-six dimanches travaillés par an, sauf si le salarié souhaite en faire plus. Les enseignes s’engagent en outre à prendre en charge les frais de garde d’enfant à hauteur de 40 euros par dimanche travaillé.
Pour les salariés qui se porteront volontaires, les parties ont validé le doublement de la rémunération des heures effectuées le dimanche. « Le repos compensateur sera rémunéré pour les heures supplémentaires effectuées ce jour-là », indique la Fédération des enseignes de l’habillement. Il sera possible pour ceux qui le veulent de revenir sur leur décision et de bénéficier d’un dimanche qui n’était pas prévu, « en cas d’indisponibilité ponctuelle ».
Ces ouvertures de magasins le dimanche devraient avoir « un impact favorable sur l’emploi », estime aussi l’Alliance du commerce qui table sur la création de 250 nouveaux emplois et le maintien de 850 postes grâce au chiffre d’affaires généré par le travail dominical.