Une étude publiée mardi par les chercheurs du Centre national de référence du staphylocoque des Hospices Civils de Lyon (HCL) a semé la panique chez les utilisatrices de coupes menstruelles, ou « cup ». Il s’agissait juste d’une « mauvaise compréhension des résultats annoncés ».
L’étude a été publiée mardi 4 juillet et les précisions sont arrivées vendredi 7. « Notre étude a été mal comprise » a indiqué Gérard Lina, chercheur au Centre national de référence du staphylocoque des Hospices Civils de Lyon, ce vendredi dans le journal La voix du Nord.
Le centre avait en effet publié une étude sur le choc toxique lié aux règles, qui évoquait, entre autres, les risques liés aux coupes menstruelles. En permettant une arrivée d’air plus importante, et donc d’oxygène, les coupes favoriseraient en effet la croissance du staphylocoque impliqué dans les chocs toxiques. Les risques ont vite été assimilés à une dangerosité accrue des protections hygiéniques… à tort.
« Il apparaît dans cette étude que certains tampons diminuent quant à eux la production de bactéries et staphylocoques. Et que si elles ne sont pas dangereuses, les coupes menstruelles peuvent, tout comme les tampons, provoquer dans des cas extrêmement rares un choc toxique. Mais il ne faut pas oublier que cette étude a été faite in vitro et que, plus que les petites différences entre tel et tel tampon ou coupe qui sont peu pertinentes, la découverte de cette étude est surtout que les produits actuellement sur le marché ne sont pas dangereux et qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter », a détaillé le chercheur.
Pour les tampons comme pour les coupes menstruelles, les auteurs de l’étude rappellent de ne pas les porter plus de 4 à 6 heures et de les enlever la nuit. « Quand on les utilise correctement, le risque est moindre, mais pas de zéro », soulignait mardi à l’AFP le Pr Lina.
Le nombre de cas de chocs toxiques recensés a fortement augmenté dans les années 2000, de 5 en 2004 à 19 en 2011, avant de se stabiliser autour de 20.