Les radars automatiques justifient leur existence… Les chiffres de 2016 sont tombés et ont pointé la fabuleuse rentabilité des boîtes à flash, soit 920,3 millions d’euros pour la France. Ça ne fait pas forcément plaisir…
Les pouvoirs publics imposent les radars automatiques à grands coup de mesures de sécurité routière tandis que les conducteurs n’y voient qu’une raison de remplir les caisses de l’Etat.
Selon les chiffres recueillis sur l’année 2016, les radars n’avaient jamais autant rapporté à l’État. Ils représentent ainsi « pour la première fois » la plus grosse part des amendes routières, dont les recettes se sont élevées à plus d’1,8 milliard d’euros l’an dernier, révèle un rapport de la Cour des Comptes.
En cumulant toutes les amendes payées en 2016, on obtient une recette record de 920,3 millions d’euros, faisant suite à 23,5 millions de flashs. Avec près de 4 400 radars en circulation cette année-là, cela équivaut à une rentabilité de 209 000 euros par dispositif. La recette inclut à la fois les amendes forfaitaires et les amendes forfaitaires majorées, les premières étant largement majoritaires (760,5 millions d’euros).
Ainsi, non seulement le score de 789 millions de 2015 est battu à plate couture (16% de plus) mais en plus, les prévisions du gouvernement pour 2017 ont elles aussi été dépassées, puisque l’Etat prévoyait une recette de 844 millions en octobre dernier. Il est certainement satisfait de ses bons élèves… La recette aurait dû être obtenue avec davantage de radars qu’en 2016…
Bien entendu, on peut mettre en avant l’arrivée des nouveaux radars pour expliquer les statistiques. On pense par exemple aux radars à double sens (600 en circulation) ou encore aux modèles autonomes qui ont détecté plus d’un million d’excès de vitesse dans sept départements à peine, en attendant l’arrivée des radars multifonctions, comme les radars sanctionnant les refus de priorité aux piétons et les radars détectant les contresens. Roulez heureux.