L’Association du transport aérien international (Iata) a révisé à la hausse sa prévision de bénéfices pour les compagnies aériennes alors que les pronostics étaient moins optimistes l’année dernière.
L’organisme Iata s’attend maintenant à ce que les compagnies aériennes enregistrent des profits supérieurs à 31 milliards de dollars cette année.
Après cinq années de croissance ininterrompue, les profits du transport aérien devraient baisser en 2017, sous les effets conjugués de la remontée des cours du pétrole et de la baisse de la recette unitaire. C’est ce qui ressort des dernières prévisions de l’association du transport aérien international dévoilées en décembre 2016 à Genève.
Mais le vent n’a finalement pas tourné et a continué à souffler dans la voilure des avions. Le directeur général et chef de la direction de l’Iata, Alexandre de Juniac, a déclaré dans un communiqué : « Ce sera encore une année solide pour l’industrie aérienne. La demande est plus forte que prévu, tant dans le secteur passagers que dans le secteur du fret aérien ».
Ceci n’empêchera cependant pas la rentabilité des compagnies aérienne d’être, elle, en baisse. « Alors que les recettes augmentent, les gains sont comprimés par l’augmentation des dépenses de carburant, de main-d’œuvre et de maintenance » , explique encore le directeur.
Ce dernier estime qu’avec « des gains de 7,69 dollars par passager, il n’y a guère de marge de manœuvre ». Il commente : « Les compagnies aériennes doivent demeurer vigilantes quant aux augmentations de coûts, ceux liés aux taxes, à la main-d’œuvre et aux infrastructures ».
L’Amérique du Nord génère environ la moitié des profits de l’industrie (15,4 milliards de dollars). L’Europe et l’Asie-Pacifique y ajouteront chacune 7,4 milliards. Les transporteurs d’Amérique latine et du Moyen-Orient devraient enregistrer des gains beaucoup plus modestes, de 800 millions et 400 millions de dollars respectivement. Les compagnies aériennes d’Afrique prévoient des pertes de 100 millions de dollars.
En 2016, plus de 3 042 nouveaux itinéraires aériens ont été initiés par les compagnies, d’après des informations du spécialiste britannique Anna.Aero. Ryanair a été la plus prolifique avec pas moins de 200 nouveaux programmes de vol, soit presque autant que l’année précédente. Les transporteurs ont davantage choisi des appareils Airbus que Boeing pour faire voyager leurs passagers vers de nouvelles destinations.
L’Europe est la région du monde qui a le plus contribué à enrichir le ciel, avec treize compagnies du Vieux Continent concernées par les nouveautés de 2016. À l’échelle nationale, ce sont les États-Unis qui stimulent le plus le trafic aérien, avec 916 nouveaux programmes de vols, loin devant l’Espagne (395) et l’Allemagne (355), au coude à coude avec le Royaume-Uni (354).
2017 ne devrait pas être une exception, puisque 1 150 nouvelles routes aériennes sont d’ores sur les rails.