Le piment rouge augmenterait l’espérance de vie. C’est une bonne nouvelle pour les amateurs de cuisine épicée. L’étude réalisée par Plos One a conclu que le piment rouge, le « hot pepper » dans le texte puisque les recherches sont américaines, permettrait de vivre plus longtemps.
Les chercheurs du Larner College of Medicine, dépendant de l’université du Vermont, ont étudié 16 179 participants âgés d’au moins 18 ans et les ont suivis pendant une durée pouvant atteindre 23 ans.
L’équipe de scientifiques a ensuite utilisé les informations recueillies pour évaluer les habitudes de consommation de piment rouge chez les patients.
Malgré la bonne réputation, depuis des siècles, des épices et des piments en ce qui concerne la santé, les études sur ces ingrédients sont peu nombreuses.
Une seule étude, menée en Chine et publiée en 2015, avait examiné auparavant la possible association entre consommation de piment rouge et mortalité. Les chercheurs désiraient donc effectuer d’autres recherches afin de confirmer l’hypothèse de l’existence d’une telle association.
Ils ont ainsi pu découvrir que les participants qui mangeaient pimenté avaient tendance à être « plus jeunes, de sexe masculin, américains d’origine mexicaine, et mariés » et qu’ils étaient plus susceptibles « de fumer, de boire de l’alcool et de consommer davantage de légumes et de viande ». Les chercheurs ont aussi constaté que les patients avaient un taux plus bas de cholestérol HDL, de plus bas revenus et un niveau d’éducation inférieur par rapport à ceux qui ne consommaient pas de piment rouge.
Les scientifiques ont également découvert que les patients qui consommaient du piment rouge bénéficiaient d’un risque de mortalité inférieur de 13%, principalement grâce à une réduction du nombre de décès dus à une maladie ou à une crise cardiaques.
La raison de l’association positive entre le piment rouge et l’espérance de vie reste floue. Cependant les chercheurs émettent la suggestion que le principe actif du piment, la capsaïcine, serait en cause. On pense en effet que la molécule joue un rôle dans les mécanismes qui préviennent l’obésité et facilitent le flux sanguin coronarien. D’autre part, elle a également des propriétés antimicrobiennes qui « peuvent indirectement avoir un effet sur l’organisme hôte en modifiant le microbiote intestinal », ce qui aurait, entre autres, un effet sur l’incidence des maladies cardiovasculaires.
Les nutriments contenus dans les piments rouges, comme les vitamines A, B et C, pourraient aussi expliquer partiellement l’effet protecteur.
L’équipe de chercheurs considère que les piments rouges « pourraient être un élément bénéfique du régime alimentaire » et que des recherches supplémentaires, sous forme d’essais cliniques, devraient être conduites.