Où en est-on des éthylotests dans les voitures ? Début avril, un battage a été fait pour informer les automobilistes qu’ils seraient sanctionnés s’ils n’avaient pas d’éthylotest dans leur boîte à gants (ou ailleurs).
En fait, la campagne médiatique a fait grand bruit pour pas grand chose. Si la Prévention routière s’estime oubliée des programmes des candidats à la présidentielle, elle rappelle : « Le bilan 2016 de 3 469 tués sur les routes de France n’a pas réveillé les consciences ».
Le battage sur l’éthylotest obligatoire n’était que du bluff. Comment faire appliquer une obligation sans sanction ? Le gouvernement a bien prévu la première, pas la seconde, comptant sans doute sur la responsabilité des Français… qui déjà n’ont pas tous conscience qu’il ne faut pas boire d’alcool et prendre le volant.
« L’éthylotest a été rendu obligatoire dans tous les véhicules terrestres à moteur par un décret publié au Journal officiel le 1er mars 2012. L’infraction était sanctionnée par une amende de 11 euros et devait entrer en vigueur un an plus tard. Un nouveau décret, paru le 1er mars 2013, maintient l’obligation de posséder un éthylotest mais supprime la sanction : les conducteurs doivent continuer à posséder un éthylotest dans leur véhicule, mais en son absence ils ne seront pas sanctionnés ».
Concrètement, que peut-il se passer ? Si vous vous faîtes arrêter et que vous n’avez pas d’éthylotest dans votre voiture, le gendarme ou le policier peut tout juste vous faire les gros yeux et vous rappeler la loi qui stipule qu’il faut « avoir un alcootest dans la voiture ».
Cependant, si aucune sanction n’est prévue pour l’absence d’éthylotest dans votre voiture, il reste celles prévues et appliquées concernant le taux d’alcool excessif dans votre sang si vous conduisez et que vous vous faites contrôler.