La nouvelle est tombée lundi 20 février. Des sociétés privées vont prendre en charge les radars embarqués, sillonner les routes et flasher les automobilistes en excès de vitesse.
« Une fois de plus les automobilistes sont la vache à lait » clament des usagers de la route à l’annonce de la nouvelle.
« Les amendes vont pleuvoir, c’est certain, puisque les voitures rouleront toute la journée alors que précédemment, celles de la police ne roulaient qu’une heure par jour ».
Une pétition en ligne pour contester la mesure a été lancée par l’association 40 millions d’automobilistes et a déjà réuni 300 000 signatures.
Le gouvernement avance des raisons de sécurité là où les usagers voient une opération financière. La privatisation des radars embarqués devrait rapporter 2,2 milliards d’euros par an.
« La privatisation des radars embarqués n’a d’autre but que de générer, grâce aux amendes issues des contraventions, d’importantes sommes d’argent qui finiront dans les caisses de l’État. En revanche, il n’existe aucune preuve que cette mesure ait un quelconque effet positif sur la sécurité routière », déclare le président de 40 millions d’automobilistes, Daniel Quero.
De son côté, le ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, souligne : « Les sociétés feront uniquement rouler les radars qui resteront sous la responsabilité de l’Etat puisque les infractions sont constatées par le radar automatique embarqué et que le PV est rédigé par un officier de police au centre de traitement des infractions routières de Rennes ».
Le ministre a ajouté qu’il fallait « sanctionner les comportements de dépassement de vitesse » : « La mesure s’inscrit dans une stratégie pour tenter d’enrayer la hausse de la mortalité routière enregistrée depuis 2014 ». En 2016, 3 469 personnes sont mortes sur les routes.