Le froid ne « donne » pas la grippe. C’est pourtant ce que beaucoup de gens imaginent. Ainsi, ils se couvrent en excès et évitent de sortir… grave erreur…
Les Italiens du XIVe siècle croyaient que la grippe était apportée par le froid. Ils l’avaient donc nommée « influenza di fredo ». Ils n’avaient pas tout à fait tort, car dans les zones tempérées des hémisphères nord et sud, la grippe se manifeste en effet plus souvent l’hiver. Mais à l’époque, ils ignoraient fort probablement que, dans la zone tropicale, les éclosions de grippe peuvent survenir à n’importe quel moment de l’année… Eh oui, il n’y a pas de saison de la grippe.
On a longtemps cru que le fait de « prendre froid » réduisait la résistance du corps à la grippe et au rhume. Or, rien n’indique que le froid affaiblit le système immunitaire ou facilite l’entrée du virus dans les voies respiratoires. Si la grippe est plus fréquente l’hiver, il semble plus probable que ce soit attribuable au confinement à l’intérieur des maisons, qui favorise la contagion. De plus, le fait que l’air soit plus sec en hiver facilite aussi la contagion, car les muqueuses du nez s’assèchent et deviennent plus vulnérables. En effet, les muqueuses empêchent l’entrée des microbes de façon plus efficace lorsqu’elles sont humides. En outre, l’air sec de l’hiver faciliterait la survie du virus à l’extérieur du corps.
Une personne infectée peut être contagieuse le jour précédant ses premiers symptômes et peut transmettre le virus durant cinq à dix jours. Les enfants sont parfois contagieux durant plus de dix jours.
La grippe se propage facilement, entre autres par les micro-gouttelettes contaminées qui sont libérées dans l’air lorsqu’on tousse ou qu’on éternue. Le virus peut aussi se transmettre par la salive. Puisque le virus peut se retrouver rapidement sur le visage et les mains d’une personne grippée, les baisers et les poignées de main aux personnes malades sont à éviter. Il en va de même des objets personnels du malade (brosse à dents, jouets d’enfants…) puisque le virus peut survivre un ou deux jours à la surface d’un objet.