Téléphone au volant : On dirait bien que les conducteurs se sont relâchés… Combien en croisez-vous chaque jour avec le téléphone à l’oreille ? Même de l’autre côté (à droite), on les voit. Ils pensent cependant échapper à l’œil des policiers et gendarmes qui surveillent et éventuellement, verbalisent…
Beaucoup d’automobilistes croient que les autorités feraient mieux de chasser les « vrais » délinquants, les criminels, voire les terroristes. Pourtant le téléphone au volant reste un réel fléau engendré par la pression sociale, surtout dans le cadre professionnel mais également privé, et si la sécurité routière ne cesse de combattre les mauvaises habitudes des Français au volant, ces derniers, comme des mauvais élèves qui se cacheraient dans les toilettes pour fumer, continuent de se distraire en conduisant. Et le nombre de tués sur la route augmente… Téléphone à l’oreille ou en main pour textoter, les Français continuent de se dire qu’il y a « peu de risque de se faire repérer », encore moins contrôler. Ils pensent être à l’abri du danger en s’imaginant qu’il leur « suffit de lâcher l’objet » à la vue d’un uniforme… Difficile pour les automobilistes français de réaliser que le danger vient d’eux.
Un conducteur sur dix reconnaît, en effet, lire ou écrire des messages en conduisant. La pratique interdite nécessite de quitter au moins 5 secondes la route des yeux, soit une distance parcourue de 70 m en ville (à 50 km/h) et multiplie le risque d’accident par 23.
La dernière campagne de la sécurité routière a, une fois de plus, mis l’accent sur le téléphone, tant il est devenu tentant – et fréquent – d’utiliser celui-ci en voiture avec la multiplication des applications. La mode Pokemon Go avait d’ailleurs mis en lumière les débordements provoqués par l’utilisation du smartphone au volant.
L’association Française des Sociétés d’Autoroute tire un bilan peu reluisant, au moment où le nombre de morts sur autoroute est en hausse de 23%.
En menant l’enquête auprès de 2 000 conducteurs, l’association a constaté que 57% d’entre eux téléphonent au volant et 31% consultent chaque mail, SMS ou notification tout en conduisant. Des statistiques que l’on peut facilement relier à celles concernant l’inattention comme source d’accidents. Celle-ci était responsable de 4% des accidents mortels avant 2010. En 2015, le chiffre est passé à 17%.
Bien sûr, dès qu’il sonne, on a qu’une envie : décrocher ! Sauf qu’au volant, entre téléphoner ou conduire, il faut choisir.
Par ailleurs, l’usage du téléphone au volant coûte 135 euros et 3 points sur le permis de conduire.