382 000 cambriolages se produisent par an en France, soit un cambriolage toutes les 90 secondes. Un cambriolage dure en moyenne moins de 20 minutes. Les voleurs ont dopé le business des alarmes et des portes blindées et augmenté le stress de la population, surtout à l’approche des vacances… et des fêtes. Bref, 67% des Français ont peur que leur maison soit cambriolée pendant qu’ils sont absents.
Vous vous apprêtez à aller passer Noël chez les cousins de Vendée et le réveillon de la Saint-Sylvestre chez des amis dans une ville voisine, ou encore à vous offrir une semaine de détente avec de vraies vacances, à l’étranger… Trop top mais quand même, vous avez au fond de vous une pointe d’appréhension à l’idée de laisser votre logement à la merci des cambrioleurs. On sait que les habitations, en l’absence de leurs occupants, sont vulnérables.
Le nombre de cambriolages est en hausse constante : sur les six prochaines années, un Français a un risque sur dix de se faire cambrioler. Les statistiques ne tiennent pas compte des tentatives ou cambriolages non déclarés (Estimés à 20 % des cambriolages avec vols, et à plus de 69 % pour les tentatives) ni des taux de criminalité particuliers de certains départements.
D’après une enquête réalisée par budget-maison.com, l’inquiétude touche plus les habitants de maison (71 %) que d’appartement (46 %). Elle touche aussi plus les habitants des grandes villes (70 %) que ceux qui vivent dans des communes de moins de 10 000 habitants (49 %). Une angoisse qui s’explique en partie par le fait que 59 % des sondés estiment qu’il est facile de pénétrer chez eux.
Selon l’Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP), le nombre des vols commis aux domiciles des particuliers et dans les entrepôts a une nouvelle fois augmenté de 7,2 %, en zone police sur un an. Les études ont été effectuées sur les chiffres de 2013, les chiffres des années suivantes n’étant pas encore disponibles.
En 2013, une hausse de 6,4 % (par rapport à 2012) des cambriolages en zone police (urbaine) et de 4,7 % en zone gendarmerie (rurale) a été constatée. Les cambriolages dans les habitations principales ont respectivement augmenté dans ces mêmes zones, de 7 % et de 1,3 % et ceux des résidences secondaires de 10 % et 17,7 %. Cependant, après 2013, les chiffres semblent avoir observé une baisse : en 2015, 233 541 cambriolages ont été constatés, en baisse de 0,9 %. En 2014, le nombre de cambriolages avait déjà fortement baissé : – 5,9 %.
Les gangs et mafias de l’Est représenteraient plus de 30% des cambrioleurs.
Les cambriolages de résidences principales ont bondi de 11,3 % dans la même période dans les secteurs ruraux et périurbains contrôlés par la gendarmerie nationale, soit 23 300 cambriolages de plus en 12 mois.
Autrement dit, un cambriolage se produit toutes les 1,5 minute, et 985 cambriolages se commettent par jour.
Les cambriolages de résidences secondaires et les vols ont continué d’augmenter en France en 2013 comme en 2012. Le nombre de cambriolages s’est accru de 16% en 2011 (passant à 323 954 cambriolages) et de 8,8% en 2012 soit 359 500 cambriolages sur l’année.
L’Île-de-France, que l’on pourrait considérer comme une région fortement exposée, limite la casse et reste dans la moyenne nationale de 2,7/1 000 habitants. A l’inverse, le risque de se faire cambrioler est extrêmement faible dans le centre de la France. Les résidents du Cantal peuvent dormir sur leurs deux oreilles avec seulement 0,3 cambriolage pour 1 000 habitants (département du Cantal). La Haute-Corse remporte quant à elle la palme de la plus forte variation à la hausse. Les cambriolages y ont crû de 71,4%. La Corrèze a été le meilleur élève en la matière en 2009 avec une baisse de 34,4%.
Tout comme les risques d’inondation, de tempête, les statistiques des cambriolages peuvent représenter une donnée importante dans le calcul des tarifs de l’assurance multirisques habitation, au titre de la sinistralité potentielle.
- 8% des foyers français étaient équipés d’une porte blindée en France en 2009
- Les cambriolages représentent 14% des atteintes aux biens
- 80% des cambriolages ont lieu en ville et 13% seulement sont élucidés
- 50% des cambriolages concernent les résidences principales, 6% les résidences secondaires et 44% les locaux professionnels
- 80% des cambrioleurs empruntent la porte, les autres passent par le toit ou les fenêtres
- 5 minutes : c’est le délai moyen après lequel le monte-en-l’air abandonne son effraction
- En général, un cambriolage ne dépasse pas une vingtaine de minutes
- La sonnerie d’une alarme ferait fuir près de 95% des intrus
- Plus étonnant que tout : 22% des Français ayant subi un cambriolage n’ont rien fait par la suite pour améliorer leur sécurité
- 80% des cambriolages ont lieu en plein jour, 55% entre 14 et 17 heures
- 20% des cambriolages ont lieu la nuit, pendant le sommeil des occupants
- Un cambriolage dans une résidence principale coûte à ses victimes près de 6 500 euros et se commet souvent alors qu’elles sont à l’intérieur, le home jacking
Le home jacking se pratique généralement la nuit et ne dure que quelques minutes. Expérience particulièrement traumatisante, les assaillants profitent généralement de l’effet de surprise pour se faire indiquer sous la menace les biens précieux et repartent très vite avec leur butin.
Que font les Français pour se protéger ? 32 % des logements sont équipés d’alarmes ou des caméras de surveillance, des dispositifs que 53 % des sondés refusent d’installer. Restent les techniques » classiques « : 43 % préviennent des voisins ou le gardien d’immeuble et 17 % laissent une lumière allumée pour donner l’illusion que la maison est habitée. Seulement 19 % des gens ne prennent aucune mesure.
Le ministère de l’Intérieur conseille d’adhérer à l’opération Tranquillité vacances, qui consiste à demander à la police et à la gendarmerie de surveiller son domicile, pendant leurs patrouilles. Selon le ministère, le dispositif a prouvé son efficacité en 2015 : » Sur l’agglomération parisienne, aucun domicile surveillé n’a été cambriolé. En milieu urbain, sur 135 375 domiciles surveillés, 0,15 % cambriolages ont été déplorés, contre une moyenne nationale de 0,96 %. En milieu rural et périurbain, le dispositif s’est également montré efficace. «
Attention aussi aux réseaux sociaux. 45 % des personnes y indiquent leur départ en vacances et 81 % partagent des photos de vacances. Pourtant, 93 % estiment que les voleurs utilisent les réseaux sociaux pour repérer les maisons vides.