Les dresseurs de pokémon sont avertis des risques d’accidents provoqués par l’utilisation de l’application Pokemon Go. En effet, les mésaventures, bien réelles, se multiplient.
La gendarmerie et la police ont publié un communiqué sur les réseaux sociaux de prévention mardi 19 juillet. Les messages s’adressent aux automobilistes et aux piétons. « Soyez responsables et restez prudents : ne chassez pas les pokémon au volant et redoublez d’attention lors de vos quêtes pédestres » peut-on ainsi lire sur la page Facebook de la gendarmerie nationale. « Attrapez-les tous mais pas en voiture » prévient aussi un des comptes twitter de la police nationale.
Les auteurs des posts rappellent que l’utilisation d’un téléphone au volant est passible d’une amende forfaitaire de 135 euros et d’un retrait de trois points du permis de conduire (article R421-6-1 du code de la route).
Il faut dire que des comportements étonnants ou même dangereux se sont multipliés en France et dans le monde. D’ailleurs, les risques d’attroupement au lendemain des attentats du 14 juillet ont incité l’éditeur Nintendo à repousser de quelques jours la sortie du jeu dans l’Hexagone.
Ainsi, dans la ville de New-York, aux Etats-Unis, samedi 16 juillet , un embouteillage a été provoqué au cœur de Central Park par des centaines de dresseurs partis à la poursuite d’Evoli, un pokémon rare. Quelques jours avant, un automobiliste a fini dans un arbre alors qu’il jouait au volant.
Encore plus dramatique, un adolescent new-yorkais de 15 ans a été abattu en pénétrant dans une maison en cherchant à remplir sa pokedex, l’encyclopédie virtuelle des pokémon. Le propriétaire l’avait confondu avec un cambrioleur. Mardi 19 juillet, la police indonésienne a arrêté un « pokemonista » qui est entré par inadvertance dans une base militaire.
En France, à Compiègne (Oise), une adepte des monstres de poche a échappé au pire, mardi 19 juillet. Complément focalisée par sa chasse, elle n’a pas vu le trou béant sur la chaussée et est tombée dedans. Les lianes de Bulbizarre ne pouvaient pas l’aider et les sapeurs-pompiers ont dû intervenir pour la sortir de la mauvaise situation.
les résultats d’une enquête nationale
En avant première, magjournal vous livre les résultats de l’enquête menée par Minute-Auto.fr sur les transports (voiture, vélo…) utilisés par les joueurs de Pokémon go. L’étude a été menée entre le 11 et le 20 juillet auprès d’un échantillon de 3 024 français, âgés de 15 à 35 ans. Les données de l’enquête ont été récoltées par Google Form et par téléphone auprès d’un panel de clients des sites http://minute-auto.fr.
Sur 2 140 joueurs propriétaires d’une voiture, ils sont 85 % à avoir joué à Pokemon Go sans toucher au volant. Reste que plus de la moitié de ces conducteurs (59 %) ont avoué avoir joué pendant qu’ils conduisaient, ce qui n’est guère rassurant.
Le vélo n’est pas épargné, au contraire même puisqu’on compte 87 % de cyclistes (sur 2268 concernés en tout) qui associent pédales et navigation virtuelle.
Les deux-roues motorisés sont bien moins utilisés par les joueurs interrogés pour leur chasse quotidienne. Seuls 6 % (quand même !) en ont conduit tout en jouant et ils sont 17 % à l’avoir fait en tant que passager, mais cette part est d’autant plus négligeable qu’elle ne concerne que les propriétaires des deux-roues motorisés, soit un total de 389 joueurs à peine.
- Sur 2 140 joueurs propriétaires d’une voiture, ils sont 85 % à avoir joué à Pokemon go sans toucher au volant. Reste que plus de la moitié de ces conducteurs (59 %) ont avoué avoir joué pendant qu’ils conduisaient ou roulaient à vélo
- 90 % des conducteurs-joueurs n’ont pris le volant que dans le but de chasser virtuellement
- L’élément positif à dégager reste l’esprit de communauté dégagé par Pokemon go : 76 % jouent avec des amis, 35 % ont déjà rencontré de nouveaux fans grâce au phénomène