Puisque l’opposition de personnages de la pop-culture semble être particulièrement dans l’air du temps, mettons-nous y aussi… Tous au versus !
Néanmoins, les combats de super-héros posant nonchalamment de manière à faire flotter leurs capes dans les fraîches brises de New York me paraissant légèrement vus et revus, je vous propose de partir pour la forêt amazonienne.
…Pourquoi dans la plus grande zone boisée de la planète ? Eh bien d’abord parce que je fais ce que je veux, mais aussi et surtout car c’est là-bas qu’a été aperçu pour la première fois une des créatures considérées comme le plus grand chasseur de la galaxie dans la culture geek : le Predator. (ou était-ce dans les bois de Montgé-en-Goële ?)
Je parle évidement ici du film réalisé par John McTierman et sorti en 1987 avec en tête d’affiche : Arnold Schwarzenegger. Là, les plus attentifs me diront : « Mais il y a déjà une opposition entre Schwarzy et le monstre dans le film ! » Ce à quoi je m’empresserai de répondre qu’effectivement notre ex-Mister Univers vient échanger quelques bons bourre-pifs avec l’extraterrestre entre les denses feuillages verdoyants de l’Amazonie, mais il le fait dans le rôle d’un major de l’armée américaine nommé Alan « Dutch » Schaefer.
C’est là que vous entrez en scène avec un petit effort d’imagination. Visualisez un instant que le fougueux Autrichien se soit pointé sur les berges du plus long fleuve d’Amérique du sud avec ses boots, son cuir et ses lunettes de soleil qui constituent son look caractéristique dans l’autre saga de science-fiction des années 80 finissant par le suffixe latin, « or » (vous avez compris évidemment : Terminator ! ) (Escargor a été déçu de ne pas être pris au casting.)
Tout de suite, le débat en est tout autre. On a là deux chasseurs avec chacun son style bien à lui. Dans un coin, nous avons le Governator dans la peau d’une implacable machine armée d’un fusil à pompe et à la recherche de la presque non moins célèbre Sarah Connor ; dans l’autre, une armoire à glace reptilienne à dreadlocks dotée d’un redoutable – c’est un euphémisme – arsenal. Cependant, la question demeure : pourquoi chassent-ils ?
Il apparaît que le Predator chasse pour la beauté du geste. Il aime tuer. Le Terminator, quant à lui, est sans doute là car il a été envoyé dans le passé par une version du futur de son créateur qui veut protéger … euh non … il est là pour tuer le fils de … à moins qu’il ne … Enfin, statuons simplement sur le fait qu’il est là. Passons à présent aux choses sérieuses ! (Ah bon ?)
Les deux mastodontes se rencontrent finalement dans ce qui est, je le rappelle, la plus grande forêt de la planète. Le terrain accidenté donne manifestement avantage à la mobilité du Predator. Celui-ci, en bon chasseur arrogant, en vient vite à sous-estimer la résistance du T-800. Néanmoins, les siècles de chasse à l’alien ont endurci la peau de l’extraterrestre et ses compétences en combat rapproché lui permettent de venir à bout du robot.
Mais mais mais… c’était sans compter sur le baroud d’honneur du Terminator ! La machine empoigne fermement son féroce adversaire avant d’enclencher son système d’autodestruction. Il en est alors fini des deux opposants du jour. Même si l’on peut fortement supposer que comme toujours, Schwarzy « will be back « !
Aucun des deux n’aura donc pu connaître la gloire de la victoire. Peut-être les motivations de la rencontre sont-elles à mettre en cause… On ne saura donc jamais lequel des deux guerriers était un bon chasseur, au sens du chasseur qui vient et qui tire, quoi… (Versus les Inconnus et la galinette cendrée – voir la vidéo ci-dessous)