Vitres surteintées à l’avant : les automobilistes doivent se mettre en conformité avec la réglementation. Face à la pratique qui s’est développée récemment et sur recommandation du Conseil national de la sécurité routière (CNSR), les conditions d’interdiction du surteintage des vitres avant des véhicules (vitres latérales et pare-brise) ont été rappelées dans le code de la route par le décret du 13 avril 2016.
A compter du 1er janvier 2017, les conducteurs qui ne respectent pas la réglementation risquent une sanction spécifique.
« Le surteintage des vitres avant représente un danger en matière de sécurité routière. De l’extérieur, il devient difficile, voire impossible, de maintenir le contact visuel avec le conducteur et ainsi d’anticiper sa conduite. Le surteintage contribue, par ailleurs, à dissimuler des infractions graves comme l’usage du téléphone au volant ou le défaut de port de la ceinture de sécurité » explique le ministère de l’Intérieur .
« Enfin, en cette période où la menace terroriste est particulièrement élevée, le rappel de l’interdiction préserve la capacité des forces de l’ordre à réagir à tout comportement dangereux d’un conducteur ou passager d’un véhicule » précise encore le ministère.
A la publication du décret, le 13 avril dernier, un délai de plusieurs mois a été accordé aux usagers pour leur permettre de se mettre en conformité avec la réglementation. Mais à ce jour, certains usagers n’ont toujours pas procédé à la dépose des films de surteintage.
A compter du 1er janvier 2017, les contrevenants s’exposent à une sanction identique à celle prévue pour le défaut de ceinture de sécurité ou l’usage du téléphone dans des conditions non permises par la réglementation, c’est-à-dire à une amende de 135 euros (contravention de 4e classe) assortie d’un retrait de 3 points sur le permis de conduire.
Des dérogations médicales pourront être accordées aux personnes atteintes d’une des trois affections très spécifiques de la peau mentionnées par l’arrêté du 18 octobre 2016 relatif à l’homologation des vitrages et à leur installation dans les véhicules.
Précision : c’est le véhicule qui bénéficie d’une dérogation donnée à une personne atteinte de ces maladies, domiciliée à l’adresse figurant sur la carte grise. Le détenteur du véhicule peut cependant prêter celui-ci, par exemple à son conjoint. Par ailleurs, en raison de leur spécificité, les véhicules blindés bénéficient d’une dérogation.