En cas de freinage d’urgence, une moto parcourt 3 mètres de plus qu’une voiture à 50 km/h et 7,5 mètres à 90 km/h.
De nombreux motards pensent qu’une moto freine sur une distance plus courte qu’une voiture à vitesse égale. En l’absence de documentation précise sur les performances de freinage des deux types de véhicules, la Sécurité routière a confié au CEREMA (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) et à l’UTAC-CERAM (Union technique de l’automobile, du motocycle et du cycle) la réalisation d’une étude sur la comparaison du freinage en situation d’urgence entre motos et voitures particulières.
« En allant contre une idée reçue, fréquemment répandue, à l’aide de données scientifiques, la Sécurité routière espère apporter aux motards une meilleure évaluation des distances de freinage pour leur sécurité et celle des autres usagers, à moto comme à scooter. Augmenter les distances de sécurité et modérer la vitesse sont plus que jamais indispensables aux motocyclistes pour diminuer les risques de collision et de perte de contrôle. » indique la préfecture.
Une expérimentation inédite a eu lieu au circuit de Montlhéry, en ligne droite et par beau temps. Les véhicules, une moto Yamaha MT07 et une Renault Clio, ont été équipés de capteurs pour s’assurer de la synchronisation parfaite des temps de freinage.
Toutes les séquences de freinage, une centaine au total, ont été réalisées par des professionnels de la conduite moto qui ont également fait le test avec la voiture pour que les comparaisons de données soient des plus rigoureuses.
Leur analyse montre :
• un temps de perception-réaction identique entre le motard et le conducteur de la voiture pour freinage d’urgence (en moyenne 0,45 seconde).
• une décélération plus forte pour la voiture que pour la moto, à 50 km/h comme à 90 km/h,
• une distance de freinage plus longue pour la moto : 3 mètres à 50 km/h et 7,5 mètres à 90 km/h.