Faire construire une maison représente beaucoup pour les Français. C’est une étape importante, essentielle même. Non seulement elle leur demandera beaucoup de temps et d’argent mais elle influera également sur la suite de leur vie, que ce soit au niveau financier ou personnel, car tous les habitants de la maison seront concernés.
Après, chacun aborde le changement à sa façon. Tous n’ont pas les mêmes inquiétudes car tous n’ont pas les mêmes raisons les poussant à vivre dans une maison. Budget-maison.com a pu le constater en menant l’enquête durant le mois de décembre 2016. 853 Français ont été interrogés et ont fait part de leurs sentiments sur la construction d’une maison.
Les sentiments exprimés par les sondés ne pas toujours justifiés à en croire les constructeurs interrogés. En effet, dans l’ensemble, le sondage semble démontrer une vision pessimiste de la construction par les Français. Une vision régulièrement reprise par les médias, ce que regrette Thierry Conjard, de Pavillons Création. Selon lui,« les médias évoquent plus souvent des problèmes rencontrés lors de la construction que les grandes réussites du secteur… ».
un jugement précipité
L’aspect pessimiste se retrouve dans plusieurs réponses. Par exemple, la majorité des personnes interrogées considèrent que les terrains proposés pour la construction sont hors de prix. 71% des sondés abordent en ce sens tandis que 16% ne trouvent tout simplement pas de terrain disponible. Cependant, ces réponses sont à relativiser. Déjà, si 16% ne trouvent pas de terrain, cela signifie que les 84% restants n’ont pas ce souci. Ensuite, comme le rappelle José Flavigny de Maisons Kerbea : « Le prix du terrain est étroitement lié à son emplacement et sa localisation : il peut être considéré comme cher dans une région mais parfaitement abordable ailleurs… On peut ainsi trouver un terrain de 150 m² à Paris pour 150 000 euros ou un terrain de 500 m² en Picardie pour 60 000 euros. Ce raisonnement s’applique également si la maison est située en bord de mer ou à plusieurs kilomètres de la ville… » Il précise : « Il faut comparer les prix des terrains selon ce qui est proposé dans la région même, tout en sachant que les maisons d’un même quartier seront généralement estimées au même tarif. En partant de là, on peut mieux relativiser le coût du projet et remarquer qu’en tant que tel, un terrain ne coûte pas si cher… »
Pour Thierry Conjard, la « crise de confiance » s’explique également par la remontée des taux immobiliers ces derniers mois.
Il faut dire que les Français ont une certaine exigence. Cela se ressent dans leur impatience puisqu’ils sont presque deux tiers à considérer que le délai moyen de construction est bien trop long, que ce soit à cause de la prospection du terrain ou à cause du suivi du chantier. Les constructeurs se défendent en estimant qu’ils sont aussi tributaires des circonstances, entre les 35 heures hebdomadaires réglementaires ou la lenteur administrative pour obtenir toutes les autorisations de construire.
L’exigence des Français se constate aussi dans leurs motivations : 69% font construire leur propre habitation afin de vivre dans une maison adaptée à leurs moindres désirs et 38% veulent augmenter leurs confort. Cela étant, certains ont évoqué d’autres raisons les poussant à construire une maison neuve. 44% ont mis en avant le facteur écologique (les maisons neuves sont plus respectueuses de l’environnement) et 30% souhaitaient tout simplement devenir propriétaire et surtout une garantie des consommations de valeur énergetique.
Le problème, c’est que ces désirs ne peuvent pas toujours être respectés. Il y a toujours une différence entre le souhait idéal du client et le souhait possible. Selon José Flavigny, la différence peut être comblée grâce aux efforts produits par les clients. Or les Français, au vu du sondage, souhaitent majoritairement une maison idéale et ne semblent donc pas disposés à faire les efforts. Ainsi, face à la réalité, ils ne peuvent qu’être déçus et rebutés par certains tarifs. Par exemple, beaucoup souhaitent être propriétaires en centre-ville selon le constructeur mais ils peuvent tout aussi bien trouver leur bonheur à 20 minutes de la ville. Ce qu’il se passe dans 80% des cas pour Maisons Kerbea.
Une fois les travaux lancés, ce sont d’autres tracas qui s’immiscent dans la tête des futurs propriétaires. En premier lieu, le manque de suivi et de garantie de la part du constructeur. Ils sont plus d’un Français sur deux (59%) à s’en inquiéter. 38% craignent même que le chantier soit abandonné, suite à une faillite du constructeur par exemple. La non-conformité des plans (28%) et les retards de livraison (21%) ont également été abordés. Là encore, la crainte n’est pas toujours justifiée. Déjà, comme le rappellent José Flavigny et Thierry Conjard, il existe le contrat de construction de maison individuelle (CCMI), qui a été crée pour protéger les clients.
Dans ce cas de figure, le constructeur présente de garanties techniques et financières en collaboration avec de grands assureurs. Cela permet d’éviter les mauvaises surprises en matière de livraison, de faillite…
Aussi, c’est également au client de préparer au mieux son projet et cela passe par le choix du constructeur. Il existe des constructeurs expérimentés, légitimes et avec une bonne réputation et qui proposeront un CCMI. Mais il en existe d’autres bien moins réputés et professionnels et qui n’offriront pas les mêmes garanties. Le client doit s’assurer que le constructeur propose ce type de contrat, ce qu’il ne fait pas toujours. Ils peuvent pourtant se renseigner auprès des assurances pour savoir quels sont les constructeurs recommandés.
D’autres clients préfèrent aussi se tourner vers un maître d’œuvre ou un architecte, lesquels, selon Thierry Conjard, « n’offrent aucune garantie de résultat et ne sont généralement pas suivis par les banques, contrairement aux constructeurs… »
A propos de l’enquête : Cette enquête a été réalisée par Budget-maison.com en décembre 2016 en interrogeant un panel de 853 français.
Résultats obtenus par internet et par téléphone auprès des clients du site.