LE COIN MAG – A l’occasion d’une balade en famille dans une des multiples brocantes de la région ou d’ailleurs, vous aurez peut-être la chance de trouver la perle rare, un jeu rétro. Ces antiquités, majoritairement en 2D, sorties pour consoles de jeu entre 1970 et milieu voire fin des années 90, que vos aînés – ou vous mêmes – ont laissées dans le grenier en quittant le foyer parental, peuvent s’être transformées en réelles pièces de collection. C’est le rétrogaming.
D’aucuns trouveront dérisoire la valeur que peuvent prendre certains jeux après avoir été dépassés techniquement et esthétiquement par des exemples de modernité. Cependant, la nostalgie ressentie à l’ouverture des jaquettes poussiéreuses de nos vieux jeux peut justifier ou du moins expliquer le marché du « rétro ». Les fervents défenseurs du mode de consommation de l’ancien seront prêts à débourser des sommes conséquentes et à se livrer à des calculs spéculatifs en prévision de la prise de valeur des jeux de leur enfance. Tous espéreront mettre la main sur la pièce manquante de leur collection, réussir à retrouver le jeu sur lequel ils auront passé tant d’après-midi à marteler les boutons de leur manette plutôt qu’à réviser leurs leçons…
A l’inverse du marché boursier, il n’est pas savant de comprendre la logique du marché du « retrogaming ». Les jeux ayant marqué leur époque seront ceux que vous voudrez retrouver dans les cartons laissés à l’abandon dans la cave depuis dix ans. Le fin du fin est évidemment d’avoir la console qui va avec. De plus, avec internet et grâce aux sites d’enchères en ligne, il est particulièrement simple de prendre connaissance de la valeur des « œuvres ». Attention néanmoins à ne pas confondre le premier opus d’une saga avec le deuxième, les « rétrogamers » sont très pointilleux sur la chose. Certaines vérités générales sont à connaitre avant de se lancer.
Une fois bien au point, vous vous ouvrirez les portes d’un monde riche en émotions, mêlant le frisson des enchères et les passions de la culture vidéo-ludique. Zelda, les frères Mario, Fianl Fantasy, Street fighter… Parmi les jeux oubliés se trouvent des chefs-d’œuvre adulés des enfants devenus grands. Quelques années auparavant, ils avaient reçu jeux et consoles sous un sapin de Noël ou à l’occasion d’un anniversaire. On croise tantôt à un coin de rue, tantôt dans les bureaux des entreprises ou les transports en commun, les anciens-nouveaux adeptes dorénavant indécelables. La plupart ont trouvé un travail, malgré les craintes passées des parents, mais se replongeront dans leur anciennes amours, l’étincelle merveilleuse toujours brillante dans leur âme. Car après tout, c’est toute notre enfance !