Roissy Pays de France en mars

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Du vendredi 16 mars au samedi 7 avril : Et voilà le travail 

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Avenue du Parisis : Roissy Pays de France réagit à l’annulation de l’arrêté préfectoral de DUP par le TA de Cergy

( communiqué du 14 mars )

« En 20 ans, on est passé d’un projet d’échangeur autoroutier à un projet équilibré et partagé par l’ensemble des partenaires public, écologique et paysager, de mobilité multimodale et de développement économique et culturel, au service du territoire et de ses habitants ! Que faire de plus ? Mettre le territoire sous cloche ? » Le président de la CA Roissy Pays de France, Patrick Renaud, déplore ce nouveau coup dur pour le territoire qui vient tout juste de subir l’annulation de l’arrêté de création de la ZAC du triangle de Gonesse par ce même tribunal administratif de Cergy-Pontoise.

« Avec l’annulation de l’arrêté créant la ZAC du Triangle de Gonesse, on veut nous empêcher de créer quelque 12 000 emplois à proximité de nos quartiers, où subsistent pourtant des taux de chômage record (près de 20% de taux de chômage en moyenne sur les communes de Sarcelles, Garges-lès-Gonesse, Villiers-le-Bel, Gonesse et Arnouville, plus de 25% dans certains quartiers, plus de 30 % chez les jeunes de moins de 25 ans). Avec l’annulation de la DUP de l’Avenue du Parisis, on veut maintenant empêcher nos jeunes d’accéder aux emplois du pôle de Roissy (90 000 emplois sur la plate-forme aéroportuaire, 235 000 à l’échelle plus large du Grand Roissy).

L’Avenue du Parisis est un projet de justice sociale : il doit accueillir un bus à haut niveau de service (BHNS) qui permettra enfin aux populations qui subissent au quotidien les nuisances sonores de l’aéroport, d’accéder aux emplois du pôle de Roissy aussi rapidement que les Parisiens en transports en commun.

C’est aussi un projet environnemental. Ceux qui prétendent le contraire ne sont sans doute pas allés dans la vallée du Petit Rosne (entre Arnouville et Garges-lès-Gonesse) récemment. La vallée est devenue un véritable dépotoir à ciel ouvert (au niveau de l’ouvrage d’art des voies du RER).

Retour sur l’histoire d’un projet qui a débuté… en 1934. Un projet qui améliore le quotidien des habitants renforce le développement économique tout en préservant l’environnement… : ANNULATION = INCOMPRÉHENSION

Les premiers plans de boulevard intercommunal du Parisis datent de 1934 ! Jusqu’en 2006, date de son transfert de l’Etat au département du Val d’Oise, le boulevard intercommunal du Parisis était un projet d’autoroute reliant l’A1 et l’A15, comme une sorte de « 3ème boulevard périphérique » (entre A 86 et Francilienne).

Jusqu’en 2000 et l’abandon du projet de prolongement de l’autoroute A16 par l’Etat, la vallée du Petit Rosne devait même accueillir un échangeur autoroutier. Le Département a d’emblée complètement transformé le projet, qui devient en 2006 un projet d’avenue interurbaine au service du développement du territoire du sud-est valdoisien et de la mobilité de ses habitants, et a engagé une concertation approfondie avec les élus locaux.

L’Avenue du Parisis est la « dorsale » du projet de territoire contractualisé par les collectivités locales avec l’Etat en 2014 dans le cadre du contrat de développement territorial (CDT) de Val de France. La non réalisation de l’Avenue implique la non réalisation de nombreuses actions et opérations du CDT, et de leurs « effets leviers » attendus, notamment sur l’accès à l’emploi des populations.

Le partenariat autour du projet d’Avenue du Parisis s’est renforcé dans le cadre du CDT : un groupe de travail sur l’aménagement de la vallée du Petit Rosne a été constitué dès 2012 sous l’impulsion de la communauté d’agglomération Val de France et de l’EPA Plaine de France, associant le Département, les Villes de Garges-lès-Gonesse, Arnouville et Sarcelles, le SIAH du Croult et du Petit Rosne.

La concertation a été réelle. Certaines des associations requérantes ont été associées à ce groupe dans le cadre de réunions de travail à l’EPA Plaine de France. Elles ne peuvent donc pas ignorer la qualité de la démarche partenariale menée sur l’aménagement de la vallée… ni a fortiori avancer un défaut de concertation sur le projet.

Le SIAH (Syndicat intercommunal pour l’aménagement hydraulique des vallées du Croult et du Petit Rosne) est un acteur important du groupe de travail, qui a d’emblée mis en avant le rôle de la vallée comme bassin d’orage naturel en cas de crue. Cela a amené les élus locaux à renoncer au projet d’aménagement d’un front urbain de part et d’autre de l’avenue proposé par Roland Castro dans le CDT, et à opter pour un projet économe en imperméabilisation des sols, puisqu’il n’est plus prévu aujourd’hui pour toute nouvelle urbanisation que l’aménagement de la bande de 10 à 15 mètres séparant l’Avenue du Parisis des fonds de parcelles de la zone d’activités de la Muette.

L’aménagement de cette bande permettra de « retourner » la zone d’activités de la Muette vers l’Avenue et d’enclencher un processus de mutation de ce tissu industriel et logistique obsolescent. L’Avenue du Parisis permettra à Garges-lès-Gonesse de proposer à terme un environnement économique attractif et créateur d’emplois, à 10 minutes de Roissy.

Le reste de la vallée est préservé et protégé. Le Département a notamment adopté l’ensemble des mesures compensatoires prévues par le Code de l’Environnement pour permettre la reconstitution des écosystèmes impactés par l’Avenue.

Le SIAH porte par ailleurs un projet de renaturation du Petit Rosne. Il s’agit de reméandrer ce cours d’eau, aujourd’hui canalisé, afin de le rendre à son état naturel, ce qui permettra en quelques années la réapparition d’un écosystème de rivière : un projet créateur de nature.

Le projet d’avenue a été conçu par le Département en étroite concertation avec la ferme Lemoine, unique exploitation agricole de la vallée, dont la préservation est un élément fort du projet de vallée porté par le groupe de travail, mais aussi du projet agricole porté à l’échelle de son territoire par la communauté d’agglomération Roissy Pays de France.

Le groupe de travail s’est récemment élargi à l’Entraide universitaire, propriétaire du château d’Arnouville et porteur d’un projet de développement culturel soutenu par les collectivités locales. Une concertation s’est notamment engagée avec le Département sur la mise en valeur du château depuis l’Avenue du Parisis.