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Priorité aux transports du quotidien
Communiqué du mercredi 28 février
Chères Mitryennes, Chers Mitryens,
Le 22 février 2018, le Premier ministre a présenté un nouveau calendrier pour la réalisation du Grand Paris Express.
Devant à l’origine être construit pour les Jeux Olympiques de 2024, dont il constituait un des éléments du dossier de candidature, ce réseau de trains quotidiens offrant des interconnexions entre l’ensemble des départements d’Île-de-France, était, depuis quelques mois, remis en cause.
Notamment pour ce qui concerne la ligne 17, reliant, entre autres, l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle et le Mesnil-Amelot au Bourget et Paris, afin d’absorber une partie du trafic du RER B destiné à l’aéroport, et d’offrir de nouvelles solutions de transport aux populations de notre territoire.
Si nous nous félicitons que la mobilisation des acteurs locaux ait permis d’en confirmer le tracé jusqu’au Mesnil-Amelot, la remise en cause du calendrier, repoussant son achèvement à 2030, est un vrai mauvais coup.
Un retard scandaleux de pas moins de 6 ans, annoncé au prétexte d’un coût trop important, et au mépris des engagements qui avaient été pris auprès des Franciliens, qui paient pourtant depuis 2011 une taxe spéciale d’équipement pour le financement de ce projet.
À l’inverse, le gouvernement met beaucoup plus d’empressement à financer, via un prêt de 1,7 milliards d’euros, le CDG Express, autre ligne de train, privée cette fois-ci, devant relier l’aéroport à Paris Gare de l’Est, sans aucuns arrêts intermédiaires, au prix de 29 € le trajet, en perturbant le trafic de la ligne K et du RER B, dont il utilisera pour partie les rails. Un projet censé se destiner aux clientèles d’affaires qui seront pourtant mieux desservies par la ligne 17.
La construction du CDG Express est d’ailleurs lancée prématurément à Mitry-Mory, où les procédures d’expulsion des propriétaires des parcelles concernées par ce chantier débutent, alors même qu’un recours en Conseil d’État contre ce projet n’a pas encore été jugé !
Comment comprendre une telle précipitation, quand, dans le même temps, les transports du quotidien, comme la ligne 17, se voient infliger des retards de construction ?
C’est là une décision contraire à l’intérêt général, à laquelle je continuerai à m’opposer, en défendant l’abandon du CDG Express et la priorité accordée aux transports du quotidien, qui passe par la réalisation de la ligne 17 dans les meilleurs délais, la rénovation de la ligne B du RER, son bouclage entre Mitry-Claye et l’aéroport, et le meilleur cadencement de la ligne K.
Charlotte Blandiot-Faride
Maire de Mitry-Mory
Chronique d’une mort annoncée
Communiqué du dimanche 25 février
On le pressentait depuis longtemps, les manifestations des élus, des acteurs économiques devant Matignon, la mobilisation des usagers à travers de nombreuses pétitions, la pertinence des arguments n’y auront rien fait.
Les décisions du report à 2030 de la gare du Mesnil-Amelot et de la ligne 17 viennent d’être prises par le gouvernement.
Que dire du mépris dans lequel sont tenus les habitants du Nord-Ouest seine-et-marnais, eux toujours plus nombreux, qui galèrent matin et soir pour se déplacer vers leur lieu de travail, à Paris ou dans la proche banlieue ?
Il faut voir les bouchons sur la Nationale 2, les routes secondaires encombrées, et les transports en commun bondés pour mesurer les difficultés et comprendre la colère des Seine-et-Marnais qui participent, par leur impôt, au financement du métro du Grand Paris Express. Sont-ils des Franciliens de seconde zone ? Des éternels laissés pour compte ? Cela ne fait plus aucun doute.
Le report de la gare du Mesnil-Amelot aux calendes grecques est très probablement le prélude à l’abandon du projet.
Quant au train pour les riches, le Charles de Gaulle Express, à 25€ le trajet, il n’est pas près, lui, d’être abandonné.
Alors, que faire? Se mobiliser encore plus, usagers et élus, oui, sans doute.
Puisque, si le gouvernement a été capable d’abandonner un projet d’aéroport contesté par certains, on ne saurait admettre que soit abandonné un projet plébiscité par tous dans le Nord-Ouest seine-et-marnais.
Bernard Corneille, maire d’Othis, conseiller départemental
La Seine-et-Marne laissée pour compte
Communiqué du vendredi 23 février
Claudine Thomas, sénatrice de Seine-et-Marne, dénonce la reculade du gouvernement au sujet de la mise en place du réseau du futur métro du Grand Paris Express.
En effet, le Premier ministre, M. Édouard Philippe, et le ministre des Transports, Mme Élisabeth Borne, ont annoncé hier matin le report de la mise en service de nombreux tronçons du futur métro. La Seine-et-Marne est ainsi particulièrement touchée par ces révisions de calendrier.
Deux gares sont prévues dans le département : la station de Chelles, sur la future ligne 16, et la station de Noisy-Champs, terminus de la future ligne 16 et de la ligne 15.
Or, le gouvernement n’a choisi de désigner comme prioritaire d’ici 2024 qu’une partie de la ligne 16, et celle-ci ne concernera pas les deux dernières stations, Chelles et Noisy-Champs, situées en Seine-et-Marne et dont la mise en service est repoussée à l’horizon 2030.
De plus, le bouclage intégral de la ligne 15 est lui aussi annoncé pour 2030 alors que son intérêt réside dans le fait de former une véritable rocade autour de la capitale.
« Cela est carrément inacceptable » s’indigne Claudine Thomas qui s’étonne que « l’on abandonne ainsi des possibilités intéressantes d’interconnexion et des dizaines de milliers de Seine-et-Marnais qui prennent les transports chaque jour et payent des impôts au même titre que les habitants des autres départements de la région ».
« Comme d’habitude, nous subissons le deux poids, deux mesures » ajoute Claudine Thomas qui « regrette que la Seine-et-Marne, secteur de la région dont la démographie est pourtant la plus dynamique, soit ainsi laissée pour compte »
« De plus cette décision est particulièrement préjudiciable à notre territoire qui va pourtant accueillir les épreuves de canoë-kayak et d’aviron des jeux olympiques de 2024 sur la base de loisirs de Vaires-sur-Marne, entraînant ainsi de nombreux flux de visiteurs en gare de Chelles et d’importantes retombées économiques » souligne la sénatrice.
Claudine Thomas appelle donc le gouvernement à revoir cette décision et à trouver de nouvelles marges de manœuvre pour réaliser la partie sud de la ligne 16 et le bouclage intégral de la ligne 15 dans les meilleurs délais afin de ne pas délaisser, une fois de plus, les Seine-et-Marnais.
Claudine Thomas, sénatrice de Seine-et-Marne