Fort de Vaujours – Communiqué
Lundi 9 octobre – Saisine préfectorale autour d’un événement « significatif »
Nous avons pris connaissance, ce jour, d’une saisine de Mme la Préfète de Seine-et-Marne demandant au CEA de lui transmettre « toute information de nature à affiner la connaissance des pollutions résiduelles du site et de son environnement et à faciliter la mise en oeuvre des mesures de radioprotection sur le chantier ».
En effet, le 31 juillet et le 3 août, Placoplatre informait les préfectures de Seine-et-Marne et de Seine-
Saint-Denis ainsi que l’Autorité de sûreté nucléaire que des objets émettant des niveaux de radiation
préoccupants, avaient été découverts lors de travaux de terrassement dans des terres de remblais. C’est pourquoi nous continuons de réclamer la levée du secret défense sur ce site. La découverte de ces objets contaminés dans des secteurs qui ne devaient pas poser de problème de contamination selon le commissariat à l’énergie atomique nous donne une fois de plus raison. Car nous sommes habitués aux approximations et aux louvoiements de la direction du CEA qui continue de se réfugier derrière le secret défense, au mépris de la sécurité et de la santé des travailleurs du chantier et des habitants. Le directeur du CEA n’avait-il pas affirmé qu’il n’y avait plus d’amiante au fort de Vaujours depuis la fin des années 90, alors que Placoplatre a déjà du faire retirer des tonnes d’amiante ?
Cet été, lors de la découverte de ces objets, les balises chargées de détecter la radioactivité afin d’alerter les travailleurs du site et protéger la population n’ont pas fonctionné.
A plusieurs reprises la CRIIRAD, mandatée par nos soins, a alerté l’Autorité de sûreté nucléaire et les préfectures sur le fait que ces balises n’apportaient pas de garanties suffisantes, l’alerte ne se déclenchant qu’en cas de situations extrêmement dangereuses. Elle l’a rappelé lors de la Commission de suivi du 25 novembre 2016. Suite à cet événement, qualifié de « significatif » par l’ASN, celle-ci demande à ce que les procédures de sécurité soient révisées. Nous exigeons de connaître les dispositions claires validées par l’ASN qui permettent de poursuivre l’activité de démolition et de terrassement sur le fort de Vaujours depuis la découverte des objets contaminés. Faute de dispositions validées par l’ASN, et dans l’attente de celles-ci, toute activité de démolition et de terrassement sur le fort de Vaujours doit être suspendue.
Nous exigeons la transparence sur l’état du site, tant au niveau de la pollution chimique que radioactive. Ce qui vient de se passer nous donne raison.
Associations signataires :
Pascal Barras pour « Courtry citoyenne FDG », Bernard Bruneau, président de FNE Seine-et-Marne, Mireille Lopez, présidente de l’ADENCA, François Cochain, vice-président de MNLE, Francis Redon, président d’Environnement 93.
Elus signataires :
Grégory Jurado (conseiller municipal de Courtry), Olivier D’Henry, Christian Brickx et Angélique Planet-Ledieu (conseillers municipaux de Montfermeil), Marianne Margaté (conseillère départementale de Seine-et-Marne), Ludovic Toro (maire de Coubron et conseiller régional), Dominique Dellac et Pierre Laporte (conseillers départementaux de Seine-Saint-Denis).