Christophe H. a été condamné par la cour d’assises de Melun, mercredi 31 mai, à vingt-cinq ans de réclusion avec une période de sûreté de seize ans. L’homme, âgé de 31 ans, a été reconnu coupable d’avoir égorgé un père de famille à Lizy-sur-Ourcq, en décembre 2019.
Michel M. avait été découvert le 24 décembre 2019, sans vie, nu, les mains ligotées dans le dos, dans un appartement de la place du Couchant à Lizy-sur-Ourcq. Il avait quitté son domicile de Longperrier le 11 décembre pour se rendre à Meaux et acheter un sapin de Noël. Sa disparition avait été signalée le lendemain (nos articles du 20 décembre et du 28 décembre 2019).
La disparition de Michel M. et de son véhicule avait déclenché des recherches durant lesquelles les enquêteurs avaient découvert sur l’ordinateur du disparu des échanges et conversations à caractère homosexuel, dont un rendez-vous pour le 11 décembre sur la route d’Ocquerre où son téléphone avait borné pour la dernière fois.
Le site internet de rencontre était la clef de l’affaire. Sur celui-ci, l’accusé, Christophe H. fixait rendez-vous à des partenaires discrets, soucieux de cacher leur orientation sexuelle, qu’il dépouillait de leur carte bleue, de leur argent et de leur véhicule. Pour Michel M., la rencontre avec Christophe H. a été fatale. La famille a vécu treize jours dans l’angoisse jusqu’à la découverte du corps de la victime. La révélation de son homosexualité a ajouté au traumatisme de l’entourage.
Les témoins ont décrit Christophe H. comme « un individu particulièrement violent ». Trois hommes, qui avaient été en relation avec lui étaient également partie civile dans l’affaire.
Durant tout le procès, l’accusé a nié être l’auteur du meurtre et a clamé son innocence. Pourtant, des traces de son ADN retrouvées dans l’appartement de Lizy, les traces de sang de la victime et la vente de sa voiture, ont conforté l’accusation.
Dans son réquisitoire, l’avocat général, Eric de Valroger, a déclaré : « Christophe H. est un criminel très dangereux pour la société, un personnage à double face, froid comme un serpent. »
Des questions resteront sans réponse, comme le jour exact du décès, deux expertises légales s’opposant sur la date, et la raison pour laquelle Michel M. a été tué.