Quatre individus ont agressé un passant, l’ont violemment frappé avant de le jeter dans le coffre de leur voiture et de prendre la fuite, dimanche 8 janvier. La scène a été filmée de loin par un témoin. Entretien avec le maire, vendredi 13 janvier.
L’enlèvement qui s’est produit le 8 janvier et pour lequel les investigations n’ont pas encore donné de résultats, a choqué les habitants de la ville. Malgré l’enregistrement explicite par un témoin éloigné de la scène, l’enquête pour retrouver la victime et ses ravisseurs est toujours en cours.
L’homme, enlevé dans un quartier habituellement calme de Villeparisis, s’est débattu pour ne pas se laisser enfermer dans le coffre de la voiture de ses agresseurs, une Renault Megane noire. Il a été frappé violemment par les individus masqués, dont l’un était armé d’un fusil à pompe. La victime a tenté de s’échapper mais a été aussitôt reprise et brutalement replacée dans le coffre du véhicule à coups de pieds et de poings. Les agresseurs ont pris la fuite en direction de la Francilienne avant que les caméras de la ville ne perdent leur trace. La scène a duré moins de trois minutes.
Des témoins qui ont assisté à l’enlèvement ont immédiatement donné l’alerte mais la piste des malfaiteurs n’a pu être suivie par les policiers.
Frédéric Bouche, le maire de la ville, a fait le point sur l’affaire. « Il s’est dit beaucoup de choses depuis les faits. Une vidéo qui montre l’agression a largement circulé dans les médias et les réseaux sociaux. Je le regrette car elle reste un élément d’enquête et aurait dû rester le plus longtemps possible la propriété de la police judiciaire. Elle montre un enlèvement avec une violence extrême, dans le secteur de l’église Saint-Martin. La vidéo est choquante. Nous espérons que l’enquête puisse aller le plus rapidement possible pour que la victime soit retrouvée saine et sauve et ses agresseurs arrêtés. Notre ville est dotée d’un système de vidéo-protection qui couvre les limites de la commune, ses entrées et sorties. À ce titre, nous souhaitons aussi répondre aux attentes de la police nationale. L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Meaux. En temps que maire de Villeparisis, j’estime ne pas avoir de priorité pour accéder à la progression de l’enquête. Celle-ci doit rester la plus discrète possible. Aucune personne n’a été signalée disparue, ce qui ajoute au côté choquant de l’acte. Il y a une forme de violence à ne pas savoir qui est la victime. Comme tous les habitants, je ressens une inquiétude à rester dans l’ignorance de son identité. De nombreuses questions restent également en suspens. Est-ce un Villeparisien ? Pourquoi ici ? Pourquoi dans un endroit si calme ? Pourquoi un dimanche matin, tôt ? Je comprends les interrogations des habitants et je les partage. »
Pour Frédéric Bouche, les liens forts qui unissent ses services à la police ont permis de résoudre plusieurs méfaits : « Les chiffres de 2022 montrent un recul assez net des crimes et des délits, mais la situation n’est pas idéale et il faut l’améliorer… Il y a une étrange coïncidence qui, juste avant le dramatique enlèvement, m’avait amené à écrire au ministre de l’Intérieur pour réclamer des effectifs et des moyens complémentaires en rapport avec la démographie. »
Les moyens policiers ne seraient plus en adéquation avec la hausse du nombre d’habitants dans la commune qui atteint dorénavant vingt-sept mille âmes.