Les services de police ont annoncé, mardi 4 janvier, la saisie de sept tonnes de protoxyde d’azote à Noisiel.
Depuis le mois de septembre, une enquête de la Sureté départementale du Rhône est menée dans l’hexagone concernant un trafic de protoxyde d’azote, le N2O. Les enquêteurs sont remontés jusqu’à un entrepôt de stockage à Noisiel. Seize tonnes de bouteilles contenant sept tonnes de N20 y ont été découvertes et saisies, représentant une valeur marchande de 2,75 millions d’euros. Trois individus ont été interpellés..
Le protoxyde d’azote est utilisé à des fins culinaires (dans les siphons à Chantilly) ou médicales, comme anesthésiant. Mais il fait régulièrement l’objet d’un usage détourné par inhalation, devenant alors un gaz hilarant aux effets euphorisants, présentant des risques pour la santé des utilisateurs.
La vente du N2O est règlementée depuis le 1er juin 2021 : la vente ou l’offre aux mineurs est interdite, sous peine de 3 750 euros d’amende. Il est également interdit d’en vendre, y compris aux majeurs, dans les débits de boissons et de tabac. Les risques liés au détournement récréatif du protoxyde d’azote sont l’asphyxie, les vertiges (suivis de chutes) et les brûlures liées au froid lors de l’expulsion du gaz. Un usage régulier peut aussi provoquer des troubles neurologiques, cardiaques et psychiatriques.