Un détenu est décédé à la prison de Meaux-Chauconin, après avoir refusé de regagner sa cellule. Les faits se sont produits lundi 25 janvier. Jeudi 4 février, le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, a diligenté une enquête.
Un détenu âgé de 28 ans, originaire de Lagny-sur-Marne, incarcéré depuis le 6 janvier et en attente de son procès pour « des faits de violence habituelles par conjoint », est décédé le 25. Il avait été transféré à l’hôpital alros qu’il était en arrêt cardiaque. Eric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux, a diligenté une enquête.
La sœur du détenu, Toura Sissoko, a prévu une marche blanche devant la prison, dimanche. Elle a confié à l’AFP : « Nous essayons de récolter des témoignages. »
Ce jour-là, le détenu se serait opposé violemment à son menottage et « aurait refusé de réintégrer sa cellule depuis la cour de promenade, et adopté un comportement tour à tour très agité et agressif », selon le communiqué de la procureure de Meaux, Laureline Peyrefitte qui a ouvert une information judiciaire pour déterminer les circonstances de la mort du détenu. Selon le parquet, il se serait opposé violemment à son menottage, mordant jusqu’au sang l’un des surveillants pénitentiaires, lesquels usaient de la contrainte pour le faire lâcher prise et le maîtriser ».
Il a ensuite été transféré au quartier disciplinaire et, « les surveillants constatant qu’il était devenu subitement calme, ont appelé l’unité médicale ». Le jeune homme a été conduit à l’hôpital par le Samu alors qu’il était en arrêt cardiaque.
L’autopsie réalisée mercredi 3 février a révélé « un œdème cérébral dû à un arrêt cardiaque prolongé », selon le parquet de Meaux qui précise que « si des ecchymoses et contusions étaient retrouvées sur le corps en zone d’appui et d’entrave, ou au niveau du cuir chevelu, elles n’avaient pas eu d’incidence sur le processus mortel ». Enfin, « aucune fracture notamment au niveau de la cage thoracique n’était retrouvée ». Des examens complémentaires seront effectués.