Info Magjournal : Les gendarmes et les démineurs sont intervenus à Dammartin-en-Goële, ce matin, vendredi 20 novembre. Une valise suspecte avait été abandonnée place des Prieurs.
Les gendarmes de la brigade de Dammartin-en-Goële ont fait évacuer l’annexe de la mairie ainsi que l’église où une habitante était en train de se recueillir. Ils ont sécurisé le périmètre dans l’éventualité où le colis suspect qui se trouvait sur la place aurait été piégé. Il s’agissait en fait d’une valise vide, laissée au pied d’un panneau de signalisation, en bordure de la rue du Général-de-Gaulle. Le service de déminage est intervenu et a scanné l’intérieur de la valise pour déterminer si elle présentait un risque d’explosion. La rue a été fermée à la circulation pendant une heure, le temps que les gendarmes s’assurent que tout danger était écarté.
Le capitaine Flouriot, adjoint au commandant de compagnie, à Meaux, et le major Lorne, de la brigade de Dammartin, ont conduit les opérations, en lien étroit avec le maire, Michel Dutruge, qui s’est également rendu sur place. Celui-ci indique : « Nous sommes en plan Vigipirate renforcé. Dès qu’il y a une alerte, la réaction doit être très rapide, et elle l’est. On ne veut pas prendre le moindre risque. »
Le major Lorne souligne : « Ce sont des habitants qui nous ont alertés ce matin, entre 9 h 30 et 10 heures. On a dû fermer la rue à la circulation. Elle a été rouverte une heure après. C’est une affaire importante car ça met en exergue le côté sécurité de la population, renforcé avec le plan vigipirate renforcé. Les démineurs ont rapidement neutralisé l’objet… Si la valise avait été un vrai colis piégé, on aurait immédiatement fait évacuer toute la population aux alentours. Ensuite, en fonction du type de danger, nous avons différents types de protocoles à mettre en place, mais heureusement là, ce n’est pas le cas… Il vaut mieux d’ailleurs que les gens nous appellent pour un colis qui s’avère non piégé que de ne pas avoir le réflexe de nous alerter. »
La valise a simplement été jetée à la poubelle.
Des marques indélébiles
Depuis l’attaque menée par les frères Kouachi qui avaient pris en otage l’imprimeur Catalano, en janvier 2015, et qui avaient été abattus, la ville est restée marquée par les actes terroristes et la surveillance y est particulièrement stricte. D’ailleurs, l’affaire fait toujours l’actualité puisque le procès des attentats de janvier 2015 a débuté mercredi 2 septembre, et a dû être interrompu en raison du test positif au coronavirus de trois accusés. L’audience à la cour spéciale de Paris reprendra lundi 23 novembre. « Le principal accusé, Ali Riza Polat, pourra suivre le procès par visio-conférence », a indiqué le parquet national antiterroriste.