Des voleurs se sont introduits dans l’enceinte de la ferme des Grands-Prés, route de Vincelles, à Boutigny, dans la nuit de lundi 16 à mardi 17 mars. Ils ont emporté deux-cents poules pondeuses bio.
Aurélia Opoix et son mari Christophe sont dépités. Ils se sont fait voler deux-cents de leurs poules rousses, bio. Le terrain accueillant les poulaillers, à l’entrée du village, était fermé par le portail qui donne sur la route. Les voleurs sont simplement entrés par-là avec une camionnette et n’ont eu qu’à se servir dans les deux poulaillers où les animaux dormaient. Aurélia déclare : « On voit bien les traces des roues sur l’herbe juste devant. Quand on est arrivés le matin, on a constaté tout de suite ce qui s’était passé. Mon mari a aussi trouvé des poules mortes, elles ont eu trop peur. D’autres avaient l’air apeuré. Ce sont des animaux sensibles qui vivent dans le calme et manifestement ça a perturbé énormément ceux qui restent. »
Les malfaiteurs sont vraisemblablement passés avant 4 h 30, mardi matin. Paula, une voisine qui passe de bonne heure chaque jour sur la route, témoigne : « Quand je suis passée, j’ai vu que le portail était grand ouvert et je me suis dit que ce n’était pas normal. »
La barrière électrique d’un faible voltage n’a pas empêché les voleurs d’accéder aux poulaillers. « Le fil électrique, c’est surtout pour écarter les renards, les fouines et les belettes qui viennent manger les œufs mais qui s’attaquent aussi aux poules », souligne Aurélia.
Le manque à gagner sera conséquent pour l’entreprise qui doit assurer, en plus du reste, les salaires des employés. « Rien qu’une semaine d’œufs représente un peu moins de trois mille euros… Il va falloir qu’on reprenne des poules mais on ne pourra pas avoir de production d’œufs avant plusieurs mois car les poules bio, ça se commande chez les éleveurs qui font les poussins à la demande. »
Une enquête a été ouverte par la gendarmerie. Déjà, une habitante concernée a signalé, dès mardi matin, des lots de poules « brunes » à vendre sur le site Le Bon Coin. Les volatiles pourraient être ceux volés à Boutigny.