Jean-Luc était jugé en comparution immédiate, mercredi 3 juillet, au tribunal correctionnel de Meaux. L’homme a été interpellé lundi 1er juillet, à Bussy-Saint-Georges. Il avait agressé Anne*, sa compagne, dans le foyer d’accueil où elle était placée par l’association Alfi (Association pour le logement des familles et des isolés).
L’homme, sans domicile fixe, a été condamné à un an d’emprisonnement dont six mois fermes. Il a également interdiction d’entrer en contact avec la victime et de paraître à Bussy-Saint-Georges.
Le couloir du foyer dans lequel se trouve le logement d’Anne est surveillé par des caméras. Ainsi, les enquêteurs ont pu constater que, vendredi 28 juin, à 13 h 10, lorsque la victime est sortie de sa chambre, elle ne présentait pas de trace de violences. Les caméras ne l’ont pas revue avant 7 h 20, samedi matin : elle était alors couverte d’ecchymoses.
Jean-Luc, le compagnon d’Anne, était venu lui rendre visite vendredi après-midi. Toutefois, il avait dû s’introduire furtivement dans le foyer puisqu’il lui était interdit d’y pénétrer, l’association le soupçonnant d’être
violent avec Anne. Jean-Luc a tout de même passé la nuit dans la chambre de sa compagne.
Anne est atteinte d’une maladie qui rend extrêmement facile l’apparition d’hématomes impressionnants sur sa peau. A l’audience, la présidente a expliqué : « Il est fréquent qu’elle soit tuméfiée à cause d’une chute ». Cette information pouvait mettre le doute sur les faits reprochés à Jean-Luc. Dans le box des détenus, il s’est défendu : « Elle est tombée dans sa chambre. Elle s’est cognée le derrière de la tête contre son lit ». Cependant un détail a levé les éventuels doutes, à savoir les traces de strangulation que le médecin a constatées sur Anne.
*Le prénom a été changé.