Le braqueur multirécidiviste, Rédoine Faïd, s’est évadé en hélicoptère de la prison de Réau, hier, dimanche 1er juillet. Il y purgeait une peine de 25 ans de réclusion.
Le prisonnier a bénéficié de l’aide de deux complices qui sont venus le chercher, selon une source proche de l’enquête, « lourdement armés en prenant en otage le pilote de l’hélicoptère ». L’appareil qui a été détourné à Fontenay-Trésigny s’est ensuite posé dans la cour de la maison d’arrêt vers 11 h 15, dimanche, alors que le prisonnier se trouvait dans le parloir avec l’un de ses frères. La cour ne dispose pas de filet anti-évasion.
Joan Karar, secrétaire général du syndicat national pénitentaire Force ouvrière, décrit une opération « bien préparée par des individus très entrainés et professionnels ». Pour exfiltrer Rédoine Faïd, le commando a en effet découpé la porte à l’aide d’une disqueuse et a lâché des fumigènes dans la cour. Le ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a indiqué que celui-ci aurait « sans doute repéré les lieux par le biais d’un drone ». « Les deux hommes étaient équipés de fusils d’assaut de type kalachnikov » selon les enquêteurs.
L’hélicoptère de type Alouette II a été retrouvé en partie brûlé dans un terrain à Gonesse (Val-d’Oise). Rédoine Faïd et ses complices ont alors emprunté une voiture pour rejoindre le parking du centre commercial O’Parinor à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). « C’est de là que la trace du fugitif a été perdue » indique un policier.
Le ministère de l’Intérieur a indiqué avoir mis en place « des dispositifs coordonnés de contrôle et d’interception ». Trois mille policiers et gendarmes ont été mobilisés pour tracer Rédoine Faïd et ses complices. Les contrôles sont renforcés sur toutes les routes du territoire et en particulier celles menant aux frontières.
Il s’agit de la deuxième évasion de Rédoine Faïd. Le braqueur s’était déjà évadé, le 13 avril 2013, de la prison de Lille-Sequedin (Nord) et avait pris en otage quatre surveillants. Sa cavale avait duré jusqu’à la fin mai.
Rédoine Faïd a été condamné à 25 ans de réclusion pour un braquage raté dans le Val-d’Oise, ayant coûté la vie à Aurélie Fouquet, une policière municipale.