par Coup de théâtre hier, jeudi 16 novembre, lorsque le maire de Lagny-sur-Marne, Jean-Paul Michel, a révélé lors de la réunion pour son bilan à mi-mandat, que des joueurs du club de foot local étaient entraînés par deux hommes suspectés de radicalisation islamiste.
« Vous allez l’apprendre demain dans la presse, alors autant vous le dire tout de suite : deux entraîneurs de l’US Lagny Messagers ont été suspendus de leurs fonctions. Nous avons alerté le préfet car ils sont en effet suspectés de radicalisation » a annoncé le maire devant quelque 160 personnes réunies dans les salons d’honneur de l’hôtel de ville. Les deux suspects entraînaient depuis la rentrée une équipe du club de foot.
Le premier a été mis en examen en juin dernier pour association de malfaiteurs, avant d’être placé sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une enquête sur une filière de recrutement de djihadistes pour la Syrie. Ancien fidèle de la mosquée (fermée en décembre 2015 sur décision de l’État) et proche de l’ancien imam local Mohamed Hammoumi, toujours en fuite, il avait été également condamné à douze mois de prison avec sursis par le tribunal de Meaux pour « avoir clandestinement mis en place une école coranique à son domicile ».
Le second, trentenaire également, est professeur de mathématiques. Il a été incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) car il n’aurait pas respecté l’assignation à résidence qui lui a été délivrée suite à une condamnation de prison avec sursis.
Le maire a précisé au public que les deux entraîneurs n’intervenaient plus au sein du club : le premier, depuis dimanche 12 novembre, et le second depuis son incarcération. Si la salle n’a pas bronché, un participant a tout de même pris la parole pour s’étonner de l’incarcération du prof de maths : « Il a des diplômes supérieurs et s’il n’a pas respecté son assignation à résidence, c’est parce qu’il fallait bien qu’il travaille pour nourrir sa famille. Tous les deux sont connus des services de le Ville car ce sont des enfants de Lagny et ils n’ont rien à se reprocher ».
Le maire a aussitôt réagi : « Excusez-moi, mais si l’un d’entre eux purge une peine de prison à Fleury-Mérogis, c’est ce que c’est forcément grave ».
