AU TRIBUNAL –
Smail G. a comparu devant le tribunal correctionnel de Meaux pour la 3e fois cette année. Lundi 17 octobre, les juges l’ont entendu après son interpellation pour avoir agressé son voisin quatre jours avant.
Smail, après avoir considérablement bu, s’est rendu chez son voisin, Gérard*, 68 ans. C’était au beau milieu de la nuit du 13 octobre, dans un camping, à Thieux.
Une fois au domicile de Gérard, il a sorti un pistolet et l’a frappé avec. « Le coup a été d’une rare violence » a indiqué le procureur à l’audience. Ce soir-là, alertés par les cris, deux voisins se sont pressés chez le sexagénaire. Ils ont été accueillis par du gaz lacrymogène pulvérisé par Smail.
A l’intérieur du logement, Gérard était mal en point, le sang ruisselait le long de son crâne, sur ses cheveux et son visage.
Lundi, Smail, dans le box des prévenus, n’avait pas l’air inquiet, racontant rapidement les faits, répondant au plus vite à la présidente qui lui posait les questions. Il souriait de temps en temps à son frère dans le public.
Smail a été condamné pour la troisième fois cette année, dont une fois à 6 mois de prison en mai pour violences conjugales. Le coup d’éclat nocturne au camping a mis fin à sa mise à l’épreuve.
Sans ressources solides, il essaie, d’après la défense, « du mieux qu’il peut d’échapper à la spirale infernale dans laquelle il s’est enfermé depuis trop longtemps… Défavorisé, inscrit aux alcooliques anonymes, il a cependant le soutien de ses parents qui proposent de le reprendre à la maison ».
Le procureur a souligné : « On ne peut pas prendre de risque et il doit être incarcéré en attendant que les victimes puissent être avisées ».
En effet, les victimes n’étaient pas à la séance du 17 octobre. Ainsi, le procès a été repoussé au 17 novembre.
*Le prénom a été changé.