FAITS DIVERS –
Une recrudescence des vols, arnaques et manœuvres frauduleuses en tous genres sont à l’ordre du jour des malfrats qui trouvent leurs victimes dans les magasins ou sur les parkings.
Le samedi est sans doute le jour favori des malfaiteurs qui s’en prennent à leurs victimes. Les forces de l’ordre ne le diront jamais assez, « il s’agit déjà de faire attention au supermarché quand on paye à la caisse et qu’on utilise une carte bancaire ». C’est en effet souvent là que nombre de vols prennent naissance, tout simplement parce que les voleurs guettent. La plupart du temps, ils ont déjà repéré leurs futures victimes dans les rayons du magasin ou dans la file d’attente à la caisse. Ils visent ainsi de préférence des femmes seules, plutôt âgées, mais aussi des hommes. Personne n’est vraiment à l’abri. Mine de rien, les malfaiteurs repèrent le code de la carte bancaire du client en train de régler ses achats. Pour ne pas se faire voir, ils font souvent semblant d’écrire un texto alors qu’ils sont en train de filmer vos doigts qui composent le code sur le terminal de paiement électronique.
Tranquillement, le client repart avec ses courses, direction le parking où sa voiture est stationnée. A ce moment-là, il faut se méfier de tout. C’est que les malfrats savent y faire et on leur donnerait presque le bon dieu sans confession. Leur approche peut-être variée. Monique, habitante de Meaux, en a fait les frais samedi dernier, alors qu’elle sortait du magasin Lidl à Mareuil-Lès-Meaux (ca peut être dans n’importe quel magasin, n’importe où).
Tandis qu’elle venait de démarrer sa voiture et s’apprêtait à quitter le parking, un homme dans une voiture lui faisait des gestes, lui montrant de loin le bas de sa voiture. Intriguée elle s’est arrêtée. L’homme est venu la voir, lui expliquant qu’elle avait un problème avec son pot d’échappement.
Il parlait avec un accent de l’Est et il avait l’air sincère. Confiante, Monique l’a laissé « réparer » le pot. Elle raconte : « Il s’est même mis par terre pour bricoler sous ma voiture. Le sol était trempé et il a mouillé ses vêtements. Il m’a demandé de l’aider à tenir les outils. Pour être plus à l’aise, je suis allée poser mon sac à main sur le siège passager avant de mon véhicule et je suis revenue l’aider. Mon attention était fixée sur les réparations, j’étais penchée et je regardais sous la voiture. Une fois la réparation terminée, je suis partie au volant de ma voiture et l’homme est reparti aussi de son côté… »
Un peu plus tard dans la soirée, Monique est allée dans une boutique à Meaux. C’est en ouvrant son porte-monnaie qu’elle s’est aperçue de la disparition de sa carte bancaire. Elle a tout de suite fait le rapprochement avec l’intervention de l’homme sur le parking quelques heures auparavant. Sans doute un complice avait-il pris la carte pendant que le premier occupait la propriétaire à réparer la voiture. Peut-être même, pendant qu’elle faisait ses courses, l’individu avait-il trafiqué le pot pour simuler un problème. Dépôt de plainte, signalement à la banque… Monique accompagnée de son mari a appris que les voleurs avait utilisé la carte aussitôt et dépensé pour 450 € en quelques heures. Ils étaient allés tout de suite dans un magasin de Meaux acheter un pantalon (sûrement pour changer celui qui était mouillé), puis étaient allés au restaurant à Montreuil-aux-Lions et avaient effectué divers autres achats dans la région.
« La banque n’a pas vraiment été sympa sur ce coup-là car j’y suis allée le soir même pour faire opposition mais la jeune femme au guichet n’a pas voulu faire quoi que ce soit sans le récépissé du dépôt de plainte auprès de la police. Donc nous avons dû y retourner le lendemain, avec le papier. pendant ce temps-là, les voleurs s’amusaient avec notre argent. Il a fallu que mon mari insiste auprès de la banque pour qu’on se fasse entendre. C’est un autre problème et tout ça découle du vol. Ça engendre tout un tas de tracasseries administratives » constate Monique qui ajoute : « Heureusement ils ne m’ont pas pris tous mes papiers ».
Evidemment, si les larrons avaient pris le sac de Monique, celle-ci s’en serait aperçue tout de suite en remontant dans sa voiture.
Afin d’éviter tout risque d’utilisation de votre carte bancaire par des voleurs, ceux-ci ne doivent pas avoir le code. Il est recommandé de cacher vos doigts à chaque fois que vous le composez sur un terminal électronique, en magasin ou n’importe où ailleurs.
Les pratiques des malfaiteurs et escrocs de toutes sortes sont bien rôdées et peuvent prendre de multiples formes. Par exemple, ils peuvent se débrouiller pour vous faire emboutir légèrement leur voiture et insister pour, plutôt que de risquer un malus avec votre assurance, payer directement « le peu de réparations qu’ils vont avoir à effectuer ». Ils vous guident jusqu’à un distributeur de billets, vous font tirer une somme d’argent et leur remettre celle-ci. Tout le monde repart content, vous y compris, croyant avoir échappé au couperet des assurances…