Le Smitom, Syndicat MIxte de Traitement des Ordures Ménagères du Nord Seine-et-Marne, gère l’usine d’incinération de Monthyon. Assisté par la directrice, Michelle Brun, et par le cabinet de conseil spécialisé, Urbapol consulting, Pascal Hiraux, président du Smitom et maire de Montgé-en-Goële, a présenté un agenda sur 2025 / 2030 pour moderniser l’usine et soutenir ses partenaires dans le traitement des déchets. La conférence s’est déroulée mercredi 5 février dans les locaux du Smitom.
Le Syndicat Mixte de Traitement des Ordures Ménagères (Smitom) du Nord Seine-et-Marne, qui gère l’Unité de Valorisation énergétique (UVE), autrement dit l’usine d’incinération de Monthyon, mise sur la transparence vis-à-vis des associations environnementales, des élus, des habitants et des services de l’Etat. C’est pourquoi, les acteurs majeurs de l’organisme de traitement des déchets ont présenté un projet de modernisation de l’usine d’incinération. Pascal Hiraux, président du Smitom et maire de Montgé-en-Goële, explique : « Tous déchets confondus, nous avons 498 kilos de déchets par habitant et par an. Sur ces 498 Kilos, 236 kilos d’ordures ménagères sont traités par l’UVE de Monthyon, soit 138 000 tonnes incinérées, pour produire de l’énergie soit 67 000 Mégawattheure, du mâchefer. » Cela représente 18% du tonnage entrant valorisés en sous-couche routière, il reste 3% du tonnage entrant non valorisable qui est inactivé et envoyé à l’enfouissement. Le Syndicat MIxte de Traitement des Ordures Ménagères du Nord Seine-et-Marne traite les déchets ménagers de 167 communes, réparties sur le 1/3 nord de la Seine-et-Marne. Il gère les déchets de 338 500 habitants soit 166 000 tonnes de déchets par an.
Davantage de transparence
Le Smitom organise actuellement une concertation préalable facultative et mise donc sur la transparence avec la population, les organisations environnementales et les autorités. Le calendrier de transformation est le suivant : jusqu’à avril 2025 : conduite de la concertation préalable, de 2026 à 2028, étude environnementale, enquête publique et autorisation environnementale, 2028 démarrage des travaux pour une fin des travaux en 2030 et une mise en service de l’UVE dans son fonctionnement optimal.
Technologie, turboalternateur, et récupération de la chaleur
L’UVE, l’Unité de Valorisation énergétique, gérée par le Smitom, est composée de trois lignes. Une ligne est un four qui en brulant les ordures ménagères fait chauffer l’eau, la transformant en vapeur qui fait tourner une turbine/alternateur pour produire de l’énergie. L’une de ces lignes est équipée d’un four dont la technologie n’est plus adaptée et qui nécessite beaucoup d’opérations de maintenance et d’arrêt. Le cabinet de conseil spécialisé, Urbapol consulting, précise : « L’objectif de la transformation est de remplacer la ligne obsolète par une nouvelle chaîne équipée d’un four à haute capacité calorique, d’un turboalternateur et de la récupération de la chaleur résiduelle. Il faut savoir que l’eau à 390° qui a fait tourner le turboalternateur, ressort à 100° afin d’être injecté dans des circuits de chauffage des bains de la ferme aquacole Lisaqua. » La nouvelle ligne permettra, en plus de l’électricité, de fournir de la chaleur à des consommateurs locaux identifiés.
Trois partenaires : Lisaqua, Knauf et Géothermie
La nouvelle ligne permettra de répondre aux besoins de trois partenaires. Le cabinet d’audit explique : « Nous avons déjà contractualisé avec Lisaqua dont vous avez déjà entendu parler, le deuxième est l’usine Knauf, située à Saint-Soupplets ; la nouvelle ligne permettra de sécher ses plaques de placoplâtre. Le troisième partenaire étant la géothermie de Meaux qui pourra ainsi compléter son réseau de chauffage urbain. » Afin d’optimiser les installations de l’UVE et mutualiser les investissements de transformation qui s’élèvent à 170 Millions d’euros, le Smitom s’est associé avec le syndicat Valor’Aisne qui couvre le sud du département de l’Aisne.