Le maire de Oissery, Jean-Louis Ragon, a pris un arrêté interdisant aux mineurs de circuler seuls, la nuit, dans le village. La décision qui a pris effet le 10 novembre et durera jusqu’au 5 janvier, fait suite aux actes de vandalisme commis pendant les vacances de la Toussaint, en octobre, et pour lesquels cinq jeunes sont passés devant le tribunal correctionnel.
Voiture et poubelles incendiées, lampadaires de rues cassés, vélo volé dans le collège, drapeaux français et européen jetés, animaux de l’éco-pâturage dans le parc maltraités… Le maire n’en revient pas des dégâts qui ont pu être causés dans sa commune par un groupe de jeunes. Le montant du préjudice aux biens publics s’élève à cinquante mille euros.
Les habitants aussi sont choqués. Tout le monde espère que les vacances scolaires de Noël qui commencent vendredi soir ne seront pas aussi mouvementées que celles d’octobre.
En prévention, le maire a pris un arrêté interdisant aux mineurs de moins de 16 ans de circuler non accompagnés d’un majeur, de 23 heures à 5 heures du matin, jusqu’au 5 janvier.
Jean-Louis Ragon indique : « La commune s’est portée partie civile pour le préjudice de cinquante mille euros, ce qui correspondant, il faut le savoir, à deux salaires d’agents pour un an. Par ailleurs, j’envisage de prendre des mesures pour carence éducative de la part des parents. J’attends d’avoir rencontré toutes les familles et de voir les conclusions. Il est parfaitement anormal que des mineurs se promènent la nuit, seuls. La vidéo-protection du village a été utile aux gendarmes pour mener leur enquête. »
Le tribunal correctionnel a relaxé les quatre mineurs qui avaient été interpellés par les gendarmes et placés en garde à vue. Seul le majeur du groupe a été condamné à un an d’interdiction de présence sur la commune d’Oissery, six mois de stage de citoyenneté, cinq mois de prison avec sursis et une amende pour maltraitance à animaux.
Le maire a fait rentrer tous les animaux de l’éco-pâturage, brebis et ânesse ayant été frappés au cours d’une des nuits de vacances.