La première représentation de la pièce de théâtre, « À cœurs ouverts », de Jean-Pierre Martinez, s’est jouée à Noisiel dans la salle de spectacle Michel-Legrand, samedi 9 novembre. La mise en scène de la pièce contemporaine qui sensibilise sur le don d’organes, est signée Julien Combaud.
Pour la première représentation de la pièce de théâtre, « À cœurs ouverts », le lieu affichait complet. Une centaine de spectateurs est venue apporter son soutien en venant découvrir l’œuvre contemporaine qui sensibilise sur le don d’organes, un sujet grave traité avec autant de justesse que de légèreté.
Le spectacle gratuit a permis de récolter 250 euros via une collecte au chapeau. Les fonds sont intégralement reversés à France Adot 77, l’association qui promeut le don d’organes, de tissus et de moelle osseuse, sur le territoire seine-et-marnais.
Le travail de Fabienne Pujolle, à l’origine de l’aventure théâtrale en tant que productrice mais aussi secrétaire de l’association, ainsi que celui de sa troupe totalement bénévole, sont récompensés par l’accueil et la générosité du public. Ils ont répété chaque samedi depuis un an.
Quatre autres dates sont programmées à l’agenda : à Quincy-Voisins, samedi 7 décembre, et en 2025, à Poincy samedi 1er février, à Croissy-Beaubourg, samedi 15 février, et à Chessy, samedi 22 mars. Les spectateurs découvriront les sketchs où tout se passe dans un bistrot en face de l’hôpital du quartier. S’y succèdent des histoires dans lesquelles la vie est en jeu, bien que dans la pièce, avec le cœur, on ne joue pas.
Fabienne Pujolle explique : « Une douzaine de tableaux, faisant intervenir autant de comédiens, dresse les portraits de personnages concernés de près ou de loin par le don, la greffe, l’attente et l’espoir… mais nécessairement, aussi, par la mort, le départ, la fuite et le deuil. Composée d’amateurs qualifiés mais aussi de néophytes, ils se partagent la réplique. Tantôt chirurgiens, tantôt patients en attente d’une bonne nouvelle, tantôt membres d’une famille confrontés à la mort cérébrale d’un proche. Dans la comédie, on comprend vite que tout est une histoire de bascule à l’instar de la réalité vécue chaque jour par plus de 27 000 personnes en moyenne par an, inscrites dans le registre en attente de greffes. Faute de greffon, seulement un peu plus de 5 400, en moyenne par an, en bénéficient et malheureusement 900 personnes décèdent. »
Julien Combaud, le metteur en scène de la pièce, commente : « Afin de mettre en scène la pièce, j’ai beaucoup écouté les comédiens pour avancer selon leurs idées et leurs envies. Cela a été un travail collectif pour mener à bien le projet et inviter les comédiens à créer leur personnage. Le travail m’a permis de me sensibiliser à la cause de santé publique, mieux comprendre ce qu’est le don d’organe et ses différentes démarches. »
Après la pièce, les spectateurs ne ressortent pas de la salle sans une réflexion quant au sujet important et un questionnement quant à la décision à prendre, devenir ou pas donneur potentiel d’organes.
France Adot en Seine-et-Marne
Le don d’organes et de tissus est encore une question taboue dans l’esprit du public. Plus de 27 000 personnes sont inscrites au fichier afin de recevoir un jour un organe pour pouvoir vivre une seconde vie, libérée de toutes les contraintes liées à une maladie ou un organe devenu non fonctionnel.
Seulement 600 personnes par an seront et recevront un organe, 900 personnes par an décèdent faute de greffons.
France Adot 77, association à but non lucratif et ayant reçu un agrément du ministère de la Santé, essaye de sensibiliser le public au travers de conférences dans les entreprises, les établissements scolaires (universités, lycées).
Les bénévoles ainsi font la promotion du don d’organes post-mortem, diffusent la carte de donneur permettant aux citoyens d’exprimer leur volonté, font assurer le respect de l’éthique : anonymat, gratuité, volontariat, entretiennent une liaison constante avec le corps médical, l’agence de bio-médecine…