Le Carré d’art Serris a renouvelé son traditionnel marché de Noël samedi 16 et dimanche 17 novembre. Quarante artisans ont exposé leurs créations originales et proposé des ateliers.
Entre idées de cadeaux et gourmandises, le public a fait son marché au Carré d’art Serris le week-end du 16 et 17 novembre, parmi les premiers dans la région, cette année, à ouvrir les festivités de Noël. Une quarantaine d’exposants ont occupé les espaces intérieur et extérieur. En arrivant sur les lieux, le public était alléché par l’odeur des crêpes au petit froment préparées par l’apiculteur Mohammed Bouallaga, du rucher Bee a pi du Château de Pomponne. En plus de proposer du miel et du nougat, il a en effet préparé ses savoureuses crêpes à base de céréales riches en protéines et pauvres en gluten, cultivées en agriculture bio dans le sud de la Seine-et-Marne. Les crêpes étaient servies dans des emballages en carton biosourcé.
Tout en dégustant des crêpes et des cookies d’Okookeat de Lagny-sur-Marne, un verre de vin chaud de la microbrasserie Reboot de Ferrières-en-Brie à l’autre main, les visiteurs déambulaient à travers des stands variés, qui se renouvellent chaque année. « L’idée est de proposer des idées de cadeaux pour les adultes et pour les enfants, bougies, bijoux, couteaux, stylos en bois, écharpes, cosmétiques, ou encore lampes vintage. Nous avons aussi des ateliers comme le cake design », a expliqué Anne-Gaëlle Cloud, chargée de la communication au Carré d’art.
Depuis sa création en 2016, le lieu dédié à l’artisanat organise le marché de Noël tous les ans. Il héberge actuellement une vingtaine d’artisans et accueillera début décembre deux nouvelles résidentes, Marie Héritier de Je fabrique mes cosmétiques, et Léa Marchal de l’Atelier Sample. « Cela fait plus de quinze ans que je propose des ateliers pour faire des cosmétiques de manière ludique et sans ingrédient controversé. Je fais aussi des formations professionnelles : d’ailleurs, pendant la crise du Covid, il y a eu beaucoup de reconversions en cosmétiques naturelles », raconte Marie, qui a une formation d’esthéticienne, en oléothérapie, en aromathérapie et en chimie organique. Elle se souvient : « J’ai toujours eu un attrait pour le naturel, et j’ai fait des allergies à des produits cosmétiques conventionnels étant petite. Adolescente, j’ai fabriqué mes premiers masques de beauté dans ma chambre avec de l’argile. »
Léa Marchal proposait de son côté des ateliers dans les arts textiles : broderie, crochet, patchwork et upcycling (« créer du neuf à partir du vieux »). C’est le début de l’entreprenariat pour Léa, originaire des Vosges et qui s’est installée à Lagny-sur-Marne il y a trois ans. Auparavant, après avoir obtenu son diplôme en métiers d’arts en broderie, elle a été designer de mode et styliste pendant dix ans. « Je reviens à mon parcours initial en métiers d’arts. J’ai toujours bricolé, fabriqué des objets de mes mains, ma famille m’a initiée à la broderie et au crochet depuis toute petite, et aujourd’hui j’ai envie de transmettre ma passion… J’ai aussi travaillé dans le prêt-à-porter, et pour moi cela n’avait plus de sens d’être dans ce cycle de consommation. J’ai envie d’apprendre aux gens qu’on peut fabriquer des choses soi-même sans avoir à acheter de nouveaux vêtements. Cela permet de réfléchir sur sa consommation. »
Un autre exemple de reconversion est celui de Romain Achaintre, qui a travaillé dix ans dans l’aéronautique, avant de s’installer en tant qu’ébéniste créateur contemporain en fondant Arbois Créa, aux ateliers de la Tannerie de Lagny-sur-Marne. Il explique : « Dans l’aéronautique j’étais dans la fabrication de moteurs d’avions, car j’ai toujours aimé fabriquer. On retrouve le process de fabrication dans le bois, sur lequel je me suis formé auprès d’ébénistes en parallèle de mon métier, ce qui me reconnectait au manuel. Je me suis lancé il y a trois ans. » Romain produit principalement de l’immobilier tel que tables, tables basses, bibliothèques en bois massif, en chêne ou en noyer principalement. Il propose également des objets utilitaires tels que des stylos, ou des objets décoratifs. « L’objectif est de garder l’aspect naturel du bois, que je sublime par de l’huile », explique Romain.
Le dimanche, la chorale Décib’Elles & Cie de de Bailly-Romainvilliers a enchanté le public avec des chants traditionnels de Noël.
Le Carré d’art donne rendez-vous pour les Journées européennes des métiers d’arts, qui se dérouleront le week-end du 6 avril 2025.