La bijouterie Cantaloube, à Meaux, célèbre ses 40 ans et les 20 ans de meilleur ouvrier de France de son patron, Stéphane Cantaloube. Pour l’occasion, le magasin ouvrira ses portes du 18 au 23 novembre. L’événement marque ainsi sa longévité et son gage de qualité, tant dans la façon que dans le service aux clients. Rencontre avec Stéphane Cantaloube jeudi 24 octobre.
L’événement est exceptionnel : les 40 ans du magasin de la bijouterie Cantaloube se célèbre, en même temps que l’obtention du diplôme de meilleur ouvrier de France (mof) de Stéphane, le patron du magasin, à la suite de ses parents.
Toutes les familles meldoises, des alentours et même au-delà, ont toujours connu le magasin situé à l’angle de la rue du Grand-Cerf, au numéro 1, et de la rue du Général-Leclerc. Tous ont eu une grand-mère, une tante, un père, une sœur, qui ont acheté un bijou, si ce n’est davantage. Le gage de qualité d’or, d’horlogerie, de pierres précieuses, de service, s’est imposé peu de temps après que Pierre et Jeanine Cantaloube ont repris, en 1984, la boutique qui était déjà une bijouterie horlogerie depuis 1845. Stéphane Cantaloube indique : « On est une des plus vieilles joailleries de France. Il y a toujours eu des ateliers qui se trouvaient auparavant dans les étages. Cela signifie qu’il y a toujours eu des gens qui ont toujours vraiment travaillé. Ici, dans cette boutique là, ça a toujours été comme ça depuis 1845. On dessine, on fabrique, on fait essayer. Mon grand-père avait une bijouterie à Brou-sur-Chantereine et puis on est venus à Meaux. Je suis la troisième génération. A six ans je savais déjà ce que je voulais faire… bijoutier. Je ne pouvais pas m’approcher du chalumeau de mon papa à moins d’un mètre… J’ai mon école, un CAP tout simplement et après je suis entré place Vendôme. »
De l’or dans les mains
A force d’excellence, Stéphane a passé le concours de meilleur ouvrier de France en 2004. « Plus on travaille, plus on y arrive. Je faisais deux écoles en même temps, la haute école de joaillerie à Paris et les cours du soir de la Ville de Paris. C’était des cours de serti, de joaillerie et de gemmologie… En 2002 j’ai quitté la place Vendôme et je suis revenu travailler dans l’entreprise familiale et j’ai tout de suite préparé mon concours mais c’est deux ans de travail. J’ai commencé à y travailler en 2002 et j’ai rendu ma pièce en 2004. Ça représente entre 1 600 et 1 800 heures de travail sur deux ans, en plus des heures de travail quotidiennes. Je n’ai jamais regardé ma montre en ce qui concerne les heures de travail. Je ne pensais pas que ma pièce ferait trois fois le tour du monde, qu’elle serait exposée au Japon plusieurs fois. Mais maintenant place aux jeunes, il y a eu d’autres meilleurs ouvriers de France depuis. »
Stéphane a repris la direction du magasin il y a dix ans. Il prend toujours autant de plaisir à créer les bijoux, avec son équipe, et à être au contact avec la clientèle. « On est beaucoup dans le sentimental, quand il faut réparer la bague de la grand-mère, transformer une alliance et une bague de fiançailles en bague ouverte, par exemple. remettre une bague à une dame qui n’a pas pu la porter pendant vingt-cinq ans, c’est une belle récompense pour moi. » Service qu’il apporte, satisfaction des clients, et la très haute qualité de son travail et des bijoux qui font plaisir aux gens, c’est la raison d’être chez Cantaloube.