La police intercommunale de la communauté d’agglomération Roissy Pays de France a inauguré ses nouveaux locaux au cœur du centre-ville de Louvres (Val-d’Oise), mardi 11 juin. Créée il y a plus de vingt ans, la toute première police intercommunale de France regroupe aujourd’hui dix-huit communes.
La police intercommunale de la communauté d’agglomération Roissy Pays de France (Carpf) a inauguré ses nouveaux locaux au centre-ville de Louvres, sur l’avenue Charles-de-Gaulle, à la place de l’ancienne trésorerie de Louvres-Goussainville.
Initialement implantée en 2002 sur la rue de la Briqueterie à Louvres, c’est la toute première police intercommunale à avoir été créée en France, a rappelé Eddy Thoreau, maire de Louvres, mais également la première police interdépartementale, puisqu’elle regroupe depuis 2017, onze communes du Val d’Oise et sept communes de Seine-et-Marne, les deux départements sur lesquels s’étend la Carpf. « Située à deux pas du RER D, le lieu est idéal car c’est un axe stratégique qui dessert les communes avoisinantes, pour une police de proximité répondant au mieux aux besoins des citoyens », appuie Eddy Thoreau, qui, dès 2021, avait proposé au président de Roissy Pays de France l’opportunité de délocalisation pour la police intercommunale. « Cela facilitera la collaboration avec les gendarmes, ce qui améliorera la sécurité des habitants », ajoute Michel Mouton, maire de Longperrier et conseiller communautaire chargé de la police intercommunale et de la vidéoprotection.
La Carpf a investi 810 000 euros sur le nouvel hôtel de police, d’une superficie de 450 m², a annoncé son président Pascal Doll, investissement auquel se sont ajoutées les aides de l’État, à hauteur de près de 167 000 euros (soit 38 % de l’investissement global), les aides de la région Île-de-France, à hauteur de 150 000 euros, et celles du Conseil départemental du Val-d’Oise, qui s’élèvent à près de 450 000 euros.
Pascal Doll se souvient : « En 2002, André Toulouse, maire de Roissy et président de la communauté de communes Roissy Porte de France, avait mis en place la première police intercommunale, ce qui avait permis d’augmenter la force de frappe en mobilisant davantage les compétences sur un territoire étendu. Lorsque les communes de Seine-et-Marne ont rejoint la Carpf en 2016, nous avons œuvré pour mettre en place la police interdépartementale, ce qui était une première en France. »
Ivan Brocquevielle, brigadier-chef principal, responsable de la police intercommunale, témoigne : « Le nouveau service est une consécration pour nous, c’est une reconnaissance du travail des agents, pour qui c’est un vrai confort de vie, en plus d’avoir une meilleure visibilité auprès de la population… C’est un service qui, selon moi, va encore se développer pour s’adapter à la demande des élus, aux besoins de la population. Par exemple, nous avons mis en place depuis un an et demi des unités de proximité. Cinq agents vont au contact de la population pour être au plus près des problématiques et désamorcer les situations avant qu’elles ne dégénèrent. » D’ici 2026, les effectifs devraient passer de quarante-trois à quarante-huit.
L’un des agents raconte : « J’ai rejoint la police intercommunale il y a un an. Avant, je travaillais de nuit en police municipale, aujourd’hui je travaille la journée, et c’est enrichissant de pouvoir travailler sur plusieurs communes différentes, et en collaboration avec la police municipale, la police nationale et la gendarmerie. »
La prochaine réalisation est l’ouverture, au deuxième semestre 2025, d’un poste au Mesnil-Amelot, dont les agents de jours seront dédiés à la Seine-et-Marne.