La communauté de communes Plaines et Monts de France s’est mobilisée dans le cadre d’Octobre rose pour la recherche et le traitement du cancer du sein. Grâce aux actions menées et aux dons de plusieurs mécènes et sponsors, elle a pu réunir la somme de 35 000 euros. Un chèque de 20 200 euros a été remis à la fédération pour la recherche clinique du GHEF (Grand Hôpital de l’Est francilien), vendredi 10 novembre.
Jean-Louis Durand, le président de la communauté de communes Plaines et Monts de France, a remis, dans la salle des conférence du site de Meaux du Grand Hôpital de l’Est francilien, un chèque de 20 200 euros à la fédération de la recherche clinique du GHEF.
Chaque année, Plaines et Monts de France se mobilise pour une cause médicale. En 2022, c’était la pédiatrie dans le cadre de Septembre en or ; cette année, elle a choisi de porter ses efforts sur la prévention du cancer du sein et la recherche en ce domaine. Dans le cadre d’Octobre Rose, elle a proposé, sur la base de loisirs de Jablines-Annet, une journée « jeu de piste – je dépiste » qui a réuni cent cinquante participants et des entreprises partenaires. Sponsors et mécènes sont venus ajouter leur participation aux bénéfices de la journée. Ainsi, c’est une somme de 35 000 euros que la communauté de communes a pu réunir, répartie au bénéfice de l’ AVACS (Association vaincre le cancer solidairement) pour 12 500 euros, et de la fédération pour la recherche clinique du GHEF.
La remise du chèque s’est déroulée vendredi 10 novembre, à l’hôpital de Meaux. Jean-Louis Durand déclare : « Depuis deux ans, la communauté de communes travaille en faveur de la lutte contre le cancer. L’année dernière, nous avons œuvré dans le cadre de Septembre en or, qui concerne davantage les cancers pédiatriques, ce qui nous a permis de remettre un chèque à l’hôpital Gustave-Roussy pour la recherche. Cette année, nous avons décidé de faire une plus grosse manifestation dans le cadre d’Octobre rose. »
Charles De Menaca, directeur adjoint du GHEF, présente la fédération de recherche clinique : « C’est une contribution à plus de deux cents études cliniques, dont vingt-cinq nouvelles au titre de 2022. Plusieurs services participent à la recherche, la cardiologie, la gastro-entérologie, la gynécologie, l‘hématologie, l’ORL, la pédiatrie, la pneumologie, la psychiatrie et la réanimation. Le nombre de patients en inclusion dans la recherche atteint mille quatre cent cinquante pour les trois sites de Jossigny–Marne-la-Vallée, Meaux et Coulommiers. »
Trois recherches importantes concernent tout particulièrement le cancer du sein : une étude internationale de comparaison chez les femmes âgées de 40 à 70 ans, avec un dépistage personnalisé ; une prospective de l’omission d’une radiothérapie mammaire complète après une chirurgie conservatrice; la dernière porte sur une fragmentation de l’ARN.
Christophe Locher, chef du service de gastro-entérologie et coordinateur de la fédération de recherche clinique, souligne l’importance de celle-ci pour les patients. Bien que le GHEF ne dispose pas de moyens aussi conséquents que les centres hospitaliers universitaires ou les centres de cancérologie, 80 % des études peuvent y être menées. Cela permet aux patients de bénéficier de soins de proximité. Il explique : « Au sein du GHEF, on participe essentiellement à des études de phase IV, qui concernent quatre cents études de soins courants et de pratiques cliniques quotidiennes. On mène également des études de phase III, qui comparent le traitement de référence à un traitement innovant, et quelquefois des études de phase II où on teste un traitement innovant sur des patients. »
Christian Allard, adjoint au maire de Meaux délégué à la santé, et ancien chef de service hospitalier, souligne : « C’est vraiment un axe de prospective pour la médecine de manière générale et la cancérologie en particulier, cet axe est incontournable. Tous les progrès qui ont pu apparaître ces vingt-cinq dernières années sont issus des conclusions de recherches cliniques. »
Christian Allard remarque que la recherche clinique était souvent décriée au motif que l’on « prenait les patients pour des cobayes ». Pour lui, au contraire, les patients font l’objet d’un protocole dans le cadre d’un consentement éclairé et ont davantage de chance d’efficacité dans le cadre du suivi des soins, de surveillance régulière imposée par le protocole et la qualité des soins thérapeutiques. Il commente « l’exemplarité de l’action » menée par la communauté de communes Plaines et Monts de France : « Je suis vraiment impressionné par la façon dont vous vous êtes mobilisés et les résultats. C’est vraiment génial et ça mérite vraiment de souligner le rôle que peuvent jouer les collectivités en matière de santé, que ce soit dans le cadre de l’éducation pour la santé, pour l’accompagnement financier, ou encore les équipements. Je dois dire que, dans ce domaine, la communauté d’agglomération du Pays de Meaux est un Petit Poucet par rapport à ce qu’a réussi notre voisin. »
Une convention de recherche a été signée avec plusieurs hôpitaux partenaires : le centre hospitalier intercommunal de Créteil, l’hôpital intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges, le groupe hospitalier Sud Île-de-France et les hôpitaux de Saint-Maurice.