Meaux suit la campagne de vaccination préconisée par le gouvernement, chapeautée par l’ARS (Agence régionale de santé) et l’Education nationale. Les autorités s’attaquent au papillomavirus. Dans la ville et ses alentours, les élèves de cinquième du collège Sainte-Marie ont été les premiers à recevoir leur dose.
Sur les 350 élèves de cinquième du collège, 80 ont reçu leur première piqûre de vaccin contre le papillomavirus, ou leur rappel. Christian Allard, adjoint au maire chargé de la santé, a orchestré l’opération d’ampleur, soutenu par l’équipe de médecins, infirmières, et administratifs qui avaient déjà donné de leur temps et énergie au moment de la vaccination du covid.
Christian Allard indique : « C’est une vaste campagne à la fois de sensibilisation, d’information et de vaccination sur l’ensemble des collèges de France et en ciblant plus particulièrement la population dont l’âge est adapté à la situation, autrement dit les collégiens de cinquième, et d’en vacciner le plus grand nombre, avec l’assentiment des deux parents. Au plan national, 800 000 jeunes sont concernés. Pour ceux qui s’interrogent encore, on prévoit du ‘rattrapage’. C’est une vaccination importante pour l’avenir des enfants. Le papillomavirus est une maladie sexuellement transmissible et il est préférable de la prévenir. Le virus peut engendrer des cancers. Nous avons une mission et un exemple à donner. C’est aussi la démonstration de l’importance de la décision politique. »
Elèves et familles ont été informés par un courrier de la part de l’établissement, fin septembre.
Le directeur du collège, Marc Delastre, souligne : « Il y aura d’autres campagnes de vaccination, ne serait-ce que pour ceux qui font leur première injection aujourd’hui et qui devront avoir leur rappel dans quelques mois… Pour les équipes du collège, on peut dire que tout le monde a eu envie de s’impliquer pour que tout le schéma se passe comme il faut. Ça demande une organisation efficace. Il faut récupérer les données, mettre en place des listes. Toute la vie scolaire est perturbée, il faut organiser un planning de passage, informer les enseignants des changements que ça implique pour les cours, le nettoyage de la salle, jusqu’au cuisinier qui prévoit la petite collation après l’injection. C’est aussi grâce à ces personnes, sur le terrain, que l’opération réussit. »
Anaé, 12 ans, a parlé du papillomavirus avec ses parents et est venue faire sa piqûre de rappel : « J’ai eu ma première injection il y a plus de six mois. Je sais que c’est pour éviter d’avoir des cancers. Je sais comment il se transmet. C’était une évidence de me vacciner, en prévention. »
Gabriel*, 12 ans également, veut éviter de mourir jeune, comme son grand-père : « Il est mort d’un cancer et je ne l’ai pas connu. Je le regrette. »
Après une injection et son rappel, le programme vaccinal est terminé. La vaccination passe aussi par le collège Henri-IV, à Meaux, ainsi qu’à La Ferté-sous-Jouarre. Quatre-vingt-quatre collèges du nord du département vaccineront leurs cinquièmes jusqu’à Noël, avec toutefois une interruption pendant les vacances de la Toussaint.
*Le prénom a été changé