Mitry-Mory ► Logements sociaux : la Ville veut faire plus
Mitry-Mory met en place des opérations destinées à répondre à la demande de logement et veut accroître ses logements sociaux. Elle est une des villes de Seine-et-marne où les demandes de logements affluent.
Sur la liste départementale des villes où sont formulées les demandes de logement, Mitry arrive en tête.La commune compte un peu plus de 7 000 ménages. Ville à la campagne avec 50 % d’espaces agricoles, proche de l’aéroport Roissy CDG, desservie par deux gares RER et 18 lignes de bus, Mitry-Mory attire. En 2015, la mairie a enregistré 3 719 demandes de logement.
Les premiers logements sociaux collectifs datent de 1960. Ils concernaient les quartiers Cusino et Corbrion. Aujourd’hui, le parc locatif comprend 1862 logements, gérés par sept grands bailleurs sociaux (Semmy, OPH77, Trois-Moulins Habitat, ICF La Sablière...). La ville détient donc 27,80 % de logements sociaux, un ratio supérieur aux 25 % imposé aux villes franciliennes de 1 500 habitants rattachées à une agglomération de plus de 50 000 habitants. Elle n’entend cependant pas en rester là.
Les premiers logements devraient être occupés à la rentrée scolaire 2018. Une partie des recettes de la ZAC permettra de créer trois classes supplémentaires à l’école maternelle Anne-Claude Godeau. Une extension de l’école primaire François-Couperin sur le Bourg est également envisagée. La ville compte quatorze écoles (sept primaires et sept maternelles).
Une deuxième réunion publique s’est tenue, mercredi 6 juillet, dans la halle du marché Salvador-Allende. Après concertation avec les habitants, le projet a été revu. Ce sera finalement un bâtiment de 42 logements (dont 30 logements en accession et 12 sociaux), avec 32 places de stationnement en sous-sol et 43 à l’extérieur, rue Franklin-Roosevelt. La première pierre devrait être posée en mars 2017.
Service logement et habitat - Espace solidarité - 20 rue Biesta 77290 Mitry-Mory (01 60 21 60 08).
Pour savoir si votre ville respecte la loi sur le logement social, un outil simple créé par le ministère du logement ici
Courtry ► Logements sociaux : Le maire face aux inquiétudes des habitants
Le projet de construction de quatre lotissements de logements sociaux et en accession à la propriété préoccupe les occupants des habitations voisines. Le maire, Xavier Vanderbise, a expliqué sa décision lors d'une réunion publique qui s'est tenue à l'espace Jacobsen.
Le maire s'est retrouvé face à une salle à l'atmosphère tendue. Quelques instants avant d'y entrer , il confiait : "Il faut s'attendre à des oppositions et c'est normal, mais je dois respecter la loi". Alors que l'ordre du jour de la réunion, lundi 9 mai, était la présentation de quatre lotissements, les riverains ont manifesté leurs craintes.
Il a aussi tenté de rassurer ses administrés et a insisté sur les obligations imposées par la loi ALUR de 2014, qui a relevé le seuil de logement sociaux à un minimum de 25 %. "Pour rattraper son retard, Courtry doit répondre aux obligations transmises au préfet. Pour la période 2014-2016, l'Etat nous impose de lancer la réalisation de cent six logements sous peine de lourdes pénalités. En cas de défaillance, l'Etat pourra lui-même préempter des terrains afin d'y construire des logements sociaux manquants. Je préfère avoir la main et répartir les habitations sur plusieurs lotissement en y incluant des logements en accession à la propriété plutôt que de voir des logements construits en dépit du bon sens" a insisté Xavier Vanderbise.
- Deux immeubles de douze logements, sur une parcelle située entre la rue de la Procession et la rue du Général-de-Gaulle. Un parking souterrain est prévu dans le projet afin de répondre aux besoins de stationnement.
- Un immeuble de dix logements locatifs et de vingt en accession à la propriété, situé à l'emplacement de l'ancienne usine SUPM Nord au croisement de la rue du Général-de-Gaulle et de rue de la Barre. Douze logements seront des pavillons pour ne pas, selon le promoteur, "dénaturer l'environnement architectural existant"
- L'ancienne mairie accueillera quarante-trois logements répartis en quatre unités. "L'architecture basée sur celle du bâtiment patrimonial, avec des toitures en tuiles et des volets en bois peints, a été retenue afin de préserver le patrimoine historique" a insisté le maire.
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Tribune libre ► Othis : logements sociaux, l'envers du décor
A Othis, deux débats d’idées de notre ville s’opposent : l’une, celle de nos élus et de l’association « Un Avenir Pour Othis », où l’habitat et la nature doivent pouvoir cohabiter en harmonie.
L’autre idée est celle des élus de la mairie, qui sous couvert des obligations de la loi SRU, souhaitent nous imposer un projet non réfléchi. Un exemple, mais qui n’est que la partie visible de l’iceberg : le projet de construction de 350 logements sociaux à l’entrée de la ville.Ce projet détruira des espaces verts, occasionnera des gênes de circulation supplémentaires, une concentration de population, et bien d’autres tracas. Un tel projet ne correspond en rien aux attentes des habitants qui sont venus à Othis. A nos yeux, il s’agit d’une urbanisation sans vraie planification des évolutions de la ville et sans tenir compte de la préservation de la qualité de vie des Othissois.
Cette idée est un projet justifié par la Mairie comme un impératif « imposé » par les plans nationaux ou régionaux d’urbanisation, par la nécessité de construction de logements sociaux et légitimé par le coût des pénalités payées par la commune en 2015. Pourtant le rôle des élus locaux est justement d’adapter ces directives à la réalité locale. Le besoin d’aménagement ne doit pas être fait « n’importe comment », en dépit du bon sens, en détruisant les espaces verts au détriment de la qualité de vie des habitants.
L’engloutissement de la « Ville à la campagne » par une « Ville Béton » n’est qu’un funeste projet qui dessert les habitants actuels et futurs.
Notre ville n’est pas déclarée en carence de logements sociaux puisqu’à ce jour elle en compte 294 (source: Ministère du logement, bilan 2015 article 55 loi SRU), alors prenons le temps et surtout informons la population, pour qu’elle prenne part à la création d’un vrai projet, prenant en compte les besoins de chacun.
Un avenir pour Othis
Tribune libre ► Othis : pas assez de logements sociaux
Dans un récent courrier, le préfet de Seine-et-Marne nous informe que la commune n’a pas rempli ses obligations triennales 2014-2016 puisque l’objectif qu’il nous avait fixé de la construction de 51 logements sociaux n’était pas atteint.
Seuls sont comptabilisés 22 logements, ceux du carrefour du Calvaire d’Orcheux. Il indique : « Ces éléments ne m’apportent pas de garanties suffisantes quant au respect, par votre commune, de ses obligations triennales».Il nous rappelle les conséquences prévues par la loi si la commune ne parvient pas à remplir les objectifs. Entre autres, une majoration du taux de prélèvement et le transfert du droit de préemption urbain au préfet. Et le projet en cours sur la ferme ne permettra pas de remplir les obligations que nous impose la loi.
Pour rappel, il est demandé à la Ville d’atteindre 25% de logements sociaux. A ce jour, Othis compte 281 logements, soit 12,5%. Pour cette carence, la Ville a été pénalisée en 2015 de 115 000 € qui ont été prélevés sur son budget, donc payés par le contribuable.
Bernard Corneille